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13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 17:53

« Surrender » de Nickolas Ashford et Valerie Simpson (le fameux duo Ashford & Simpson qui avait intégré la Motown en 1966, écrit pour bon nombre d’artistes appartenant au légendaire label et publié ses propres créations, leur dernier album « Been Found » remontant à 1996 et Nickolas décédant 5 ans plus tard), qui deviendra « Aime-moi ou quitte-moi », est une des chansons dont Claude François s’est approprié les droits d’adaptation afin de l’inclure dans la liste des titres qui seront retenus pour son album de novembre 1971 emmené par le hit « Il faut beau, il fait bon ». Au sein de son équipe d’auteurs et compositeurs, c’est Michèle Vendôme qui est chargée du texte. Lors de son arrivée chez Cloclo, Michèle Vendôme a un CV qui parle pour ses talents d’écriture. Fille du pianiste et chef d’orchestre Raymond Wraskoff (Charles Trenet mais aussi le célèbre jazzman Django Reinhardt avec lequel il est crédité au piano sur le titre « Tiger Rag » avec un certain Aimé Barelli à la trompette), Michèle débute sa carrière avec « C’est aujourd’hui le printemps », écrite en collaboration avec Pierre Roche et enregistrée par une chanteuse canadienne, Aglaé, en novembre 1956. Ensuite, ses textes seront interprétés, entre autres, par Jacqueline François, Lucienne Delyle, Edith Piaf, Annie Cordy, Tino Rossi, Patachou, Romuald mais aussi Dalida, Sheila, Alice Dona et Mireille Mathieu. Pour Claude, elle participera à 4 albums : « Comme un jour nouveau », « Aime-moi ou quitte-moi », « Donne un peu de rêve » et « Et je ne pense plus à toi » pour l’album mentionné ci-avant; « Pourvu que je me souvienne du soleil », « En attendant » et « Jésus-Christ Superstar » pour le suivant de juin 1972 (« Y’a le printemps qui chante »); « Qu’on ne vienne pas me dire » pour celui de décembre 1972 (« Le lundi au soleil »); « L’amour c’est comme ça », « Gens qui pleurent, gens qui rient » et « De la peine, pas de chagrin » pour l’album de juin 1973 (« Je viens dîner ce soir ») et « Dis-lui pour moi » pour le 33 tours « Chanson populaire » de décembre 1973. Quant à l’orchestration, elle est confiée au talentueux Raymond Donnez dont les qualités de synchronisation et de coordination harmoniques sont encore de haute tenue. Remarquablement retravaillée et supervisée par Claude François qui lui en donnera une connotation plus pop que soul, la mélodie présente toutefois quelques différences notoires au niveau de la composition instrumentale. Si le piano prédomine aussi bien dans la version originale que dans le « cover » français et si les segments musicaux sont presque identiques à quelques secondes près (la durée de l’intro, et, entre le début des deux couplets et de leur refrain), la basse apparaît plus tôt dans la version française (à la fin des premières paroles « Cœur vagabond ») alors que l’on ne l’entend qu’au début du premier refrain dans l’originale. Par contre, la caisse claire imprime d’emblée le rythme dans la version de Diana Ross alors que c’est plutôt la cymbale charleston qui est privilégiée avec une « double croche » au niveau de la grosse caisse dans celle de Cloclo. D'autres particularités instrumentales très significatives résident aussi non seulement dans l’emploi des percussions que l’on perçoit avant le premier refrain, dans la version française, où triolets et syncopes sont au menu de la caisse claire tandis que, dans la version originale, ce sont des tumbas qui font office de transition avant le crescendo ; mais aussi dans l’apparition d’une lead guitare dans le deuxième couplet de l’adaptation alors que le tambourin est en contretemps dans le même couplet de la version originale. On distinguera également le pont musical (entre 1'40 et 1'50) et une variante de coordination entre deux refrains (entre 2'13 et 2'22) dans le cover alors que la version originale propose une partition beaucoup plus « soul » (entre 1'34 et 1'56 avec le piano en évidence à partir de 1'46). Enfin, on soulignera la richesse instrumentale du pont musical dans la version de Cloclo où, sur fond de cuivres intenses, une guitare acoustique supplée directement à une lead guitare électrique nerveuse ! Comme on peut le constater, les deux versions comportent chacune leurs propres spécificités et diversités musicales sans pour autant que l’une supplante l’autre quant à leurs qualités instrumentales. Pour terminer, si l’originale confère une ambiance plus chaleureuse dans son ensemble, le « cover » de Cloclo est plus aéré et plus lyrique pour ce qui est de l’utilisation des sections de cordes (violons). Bref, cette adaptation constitue à nouveau une belle réussite et la voix éraillée de Claude qui vient répondre dans les refrains répétitifs y contribue fortement…

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commentaires

C
Bonsoir, j'espère que vous allez bien...<br /> <br /> Merci pour cet article avec toutes ces informations. Merci aussi d'avoir partagé l'une de mes vidéos sur Claude. Continuez comme ça, c'est du bon travail!<br /> <br /> À très vite je l'espère,<br /> Claude François Audiothèque.
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B
Merci beaucoup ! Ces encouragements me vont droit au cœur ! Et je ne peux que vous complimenter également pour la qualité et la richesse de votre Audiothèque... Merci aussi de nous faire revivre ce patrimoine et ces trésors enfouis ! À très bientôt !

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  • : Biographies d'artistes et liens avec Claude François - Récits sur Claude François - Critiques personnelles de CD (collection propre) traitant les genres suivants : Musique Classique, Pop, Rock, Jazz, Soul, Funk, Disco, Rythm'n'blues, Blues, Chansons Françaises et Musiques de Films
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