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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 20:43

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En guise de conclusion à cette série de 35 inédits à l’occasion de la commémoration du 35ème anniversaire de sa disparition, voici l’enregistrement intégral du concert de Claude François à Mouscron le 7 décembre 1975 qui suivit ceux de Liège la veille et de Charleroi le 5 décembre clôturant ainsi son passage en Belgique. Ce mini trip en Belgique ne laissera malheureusement pas un souvenir impérissable à part, peut-être, pour les Liégeois qui auront été, un tantinet, plus gâtés par une présence un peu plus longue de l’artiste, une intimité inespérée (surtout après la débâcle de la veille à Charleroi) et une humeur beaucoup plus appropriée au rapprochement avec le public… ce qui n’est pas le cas pour ce concert où Claude François est encore rattrapé par ses vieux démons de perfectionnisme exacerbé et de règlements de comptes en tous genres ! Quelques remarques méritent toutefois d’être soulignées : des choristes bien en voix dès l’introduction (où le batteur ne semble pas à son meilleur niveau) ainsi que pour celle qui amène « Six jours sur la route », « Le mal aimé » écourté d’un refrain et pourvu d’un intermède où Cloclo profite pour faire connaissance avec son public d’un soir, la « malédiction » du « Chanteur malheureux » où il éprouve les pires difficultés à se souvenir correctement des paroles de la chanson ! Evidemment, la faute en revient, comme par hasard, à ses musiciens qui enchaînent sur « Joue quelque chose de simple » interrompue juste après son introduction, Claude François décidant finalement de reprendre l’interprétation du « Chanteur malheureux » ! Le medley est quand même étoffé de 15 extraits de chansons (ce qui n’est déjà pas si mal, il y en a eu parfois beaucoup moins comme lors de son ultime gala à Lyon le 24 février 1978 où, choqué par le sifflet d’un spectateur, il n’offrit plus rien après « Il fait beau, il fait bon » et « Le lundi au soleil » ! voir) au terme duquel on apprend qu’il est entouré d’ « imbéciles » (sic) et que deux membres de son personnel sont virés (re-sic) ! La fin sera anecdotique car Claude François est manifestement pressé d’en finir et « C’est la même chanson » sera même amputée de deux couplets ! Bref, ce ne sera pas le meilleur de ses concerts, loin de là, mais reconnaissons qu’il s’y passait toujours quelques chose d’inédit malgré que la playlist ne subissait pas de grands chambardements !

PLAYLIST DU CONCERT

1. Introdution « La musique c’est ça »

2. Six jours sur la route

3. Soudain il ne reste qu’une chanson

4. Stop au nom de l’amour

5. À part ça la vie est belle

6. Sha la la (Hier est près de moi)

7. Il fait beau, il fait bon

8. Le mal aimé

9. Le lundi au soleil

10. Le chanteur malheureux

11. Joue quelque chose de simple

12. La musique américaine

13. Medley

Belles, belles, belles/Toi et moi contre le monde entier/Reste/

Le jouet extraordinaire/Je viens dîner ce soir/

Y’a le printemps qui chante/Eloïse/Marche tout droit/

 Même si tu revenais/Rêveries/

Pourquoi pleurer (sur un succès d’été)/Quand un bateau passe/

Roule/Une petite larme m’a trahi/Si j’avais un marteau

14. Chanson populaire

15. J’attendrai

16. C’est la même chanson

17. Final

Durée du concert : 44’49 

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 20:34

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Lors de cette interview, Claude nous confie sa hantise de l’avion et qu’il devrait exister un autre moyen de locomotion plus fiable, il nous parle également d’un projet de journal destiné aux adultes (dont le titre sera « Absolu ») avec, entre autres, le concours d’un Académicien (?). Ensuite, il évoque être attiré par le cinéma et son admiration pour le réalisateur Luis Bunuel. Il nous fait part de ses démêlés et de sa réconciliation avec Johnny, de sa fierté que les patineurs professionnels évoluent sur ses chansons (« Il fait beau, il fait bon » avait été choisi par un jeune patineur français de 14 ans, fan de Cloclo, et sa prestation lui avait valu le titre de champion du monde de sa catégorie d’âge). Enfin, il dit qu’il a envie d’arrêter la scène pour se consacrer à la composition de nouvelles chansons de « meilleure qualité », aux artistes qu’il produit, à la conception de ses propres émissions de télévision et au cinéma… N’ayant aucune précision quant à la date d’enregistrement de cette interview, on peut néanmoins supposer qu’elle remonte à la fin 1973 étant donné que le 5 janvier 1974 fut annoncé comme le jour où Claude François devait faire ses « adieux » (momentanés) à la scène. Ce sera finalement les 11 et 12 janvier, le gala avait été reporté d’une semaine; en effet, Claude avait éprouvé quelques petits problèmes de voix et avait préféré postposer le spectacle… Alors, André, peux-tu nous en dire plus sur la date de ces confidences ?

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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 20:54

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Voici la version instrumentale officielle de « Chanson Populaire » et je me permets d’insister sur le qualificatif pour la différencier d’une quelconque version « karaoké » qui, souvent, est dépourvue de toute saveur musicale (trop de synthés) et n’a rien à voir avec l’original pour la bonne et simple raison qu’elle n’est pas le fruit de l’utilisation des instruments initiaux. Ici, vous allez l’entendre très distinctement, ce sont les vrais accords, les vrais instruments, le véritable rythme, la même ligne mélodique sur laquelle la voix de Claude vient se poser. Vous allez aussi le percevoir naturellement si vous prêtez une attention auditive plus concentrée, c’est le piano qui fait office d’instrument de conduite durant les couplets et qui est accompagné, dans la seconde partie, d’une section de violons. Le piano se fera plus discret le temps du refrain, emmené par les percussions, les cuivres et toujours les violons, au cours duquel la voix de Claude se fait entendre, une tierce supérieure, dès les premières paroles, comparativement à la version définitive. L’harmonisation à la tierce était une technique régulièrement utilisée par Claude, cette tierce pouvant être supérieure ou inférieure. Claudeavait une préférence pour l’harmonisation à la tierce supérieure et comme il était musicien jusqu’au bout des ongles, il savait, de par le solfège dont il s’était assidûment imprégné et de par sa perception instinctive, qu’il ne devait pas jouer la voix supérieure trop fort car, alors, c’est celle qu’on entendrait le plus étant donné que notre sens auditif entend plus aisément les notes aigües. Lorsque Claude enregistrera la version définitive, il inversera l’ordre des notes dans les refrains pour ne pas se situer trop haut dans la gamme dans le but d’obtenir une meilleure harmonisation. Lorsqu’il aborde la tierce supérieure comme elle se situe dans la partition de la version retenue, on remarque qu’elle n’étouffe pas la « première » voix et que la superposition des voix s’en trouve facilitée. Encore une preuve du gros travail de préparation avant d’aboutir au résultat final tel qu’on le connaît…

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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 22:24

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18 août 1976 : la tournée d’été de Claude Françoisfait escale à Dax, une commune du sud-ouest de la France dans le département des Landes. Le public se presse dans les arènes pour assister à son concert qui sera d’un très bon niveau. En effet, une fois n’est pas coutume, Cloclo est d’excellente humeur, il a envie de faire le show et d’en mettre plein les yeux et les oreilles. Les nombreux spectateurs ne seront pas déçus : ça commence « au quart de tour » avec une introduction musicale inédite; en effet, Claude avait envie de débuter son récital par une autre intro, « La musique, c’est ça » ayant « fait son temps ». Slim Pezin dirige l’orchestre et tous les musiciens sont d’une précision remarquable… Le « Coq » va être content et personne n’aura de remarque désobligeante voire… humiliante ! L’ouverture musicale à peine terminée, « Six jours sur la route » est déballée en moins de deux minutes. La machine infernale est en route… Cloclo appuie sur l’accélérateur en proposant l’incontournable « Stop au nom de l’amour » suivi d’ « À part ça la vie est belle » qui, néanmoins, aurait pu être négligée, oubliée, jetée aux oubliettes car ce n’est certainement pas la meilleure chanson que l’idole ait pu enregistrer… « Pourquoi pleurer » est intercalée en guise de pause et on ne regrettera pas qu’elle s’achève car l’adaptation de celle-ci n’est pas non plus du meilleur choix de Cloclo. Par contre, tout éclate et tout explose avec « Il fait beau, il fait bon »; dommage, cependant, que l’interprétation soit rabotée d’un couplet. Pire, lors de ses derniers spectacles, elle sera même retirée de sa setlist, l’artiste ne la reprenant plus que durant son medley et elle sera désormais réduite à la répétition de son refrain… Triste pour un tube qui fut le prélude à beaucoup d’autres de la même veine. « Le Mal aimé » survient et Cloclo en profite pour faire un peu plus connaissance avec son public d’un soir. « Le lundi au soleil » lui succède mais, trop rapide et raccourci lui aussi, il ne laissera que des regrets… Par contre, « Le chanteur malheureux » est interprété dans son intégralité et laissera la place à un « Sale bonhomme » qui ne quittera plus la setlist des prochains concerts. Là aussi, d’autres chansons à la structure musicale plus expressive auraient mieux convenu… Heureusement, la superbe « 17 ans » et l’inévitable locomotive « Cette année-là » clôt magistralement cette première partie. Ensuite, nous devrons patienter quelques huit minutes avant qu’une admiratrice ne se manifeste pour être sa partenaire sur « Le téléphone pleure ». Mais, on le répète, Claude est dans une forme éblouissante et le medley ne sera pas expéditif (comme il a pu l’être lors de quelques prestations, faute d’un manque de propositions ou d’un musicien « émissaire », en quête de celles-ci, s’avérant trop lent !). Ce medley est donc très copieux : 13 succès seront interprétés en partie, bien entendu, entrecoupés de quelques interruptions, Claude prenant le temps de dialoguer avec ses fans, plaisantant même avec son trompettiste attitré, chargé de recueillir les demandes de chansons dont il s’empressera de transmettre les premières mesures à son chef « bien-aimé » ! Claude François se montrera également « grand seigneur », il laisse un enfant monter sur scène avant qu’il n’entonne les premières paroles de « Toi et moi contre le monde entier »… Quel enchaînement de circonstance pour un texte qui prend, dans ce contexte charmant, toute son ampleur ! Ces doux moments passés auprès de la star resteront certainement à jamais gravés dans sa mémoire ! Mais il est déjà temps de passer au final qui sera, une fois de plus, époustouflant… Près de 40 ans après, les arènes de Dax n’ont plus été à pareille fête…

SETLIST :

1. Introduction 2'59
2. Six jours sur la route 1'53
3. Stop au nom de l'amour 2'02
4. À part ça la vie est belle 1'50
5. Pourquoi pleurer (sur un succès d'été) 2'43
6. Il fait beau, il fait bon 1'51
7. Le mal aimé 5'16
8. Le lundi au soleil 1'28
9. Le chanteur malheureux 3'27
10. Sale bonhomme 2'01
11. 17 ans 4'22
12. Cette année-là 3'05
13. Intermède 7'46
14. Le téléphone pleure 3'56
15. La solitude, c'est après 1'53
16. Intermède 2'38
17. Quand le matin 1'04
18. Eloïse 1'41
19. Belinda 1'09
20. Je sais 2'01
21. La ferme du bonheur 2'15
22. Pauvre petite fille riche 1'22
23. Le jouet extraordinaire 1'19
24. Toi et moi contre le monde entier 5'39
25. Pardon 1'56
26. Je viens dîner ce soir 1'19
27. Le lundi au soleil (reprise) 0'32
28. Si j'avais un marteau 1'12
29. Chanson populaire 1'41
30. J'attendrai 0'37
31. C'est la même chanson 1'48
32. Final, présentation de l'orchestre et des Clodettes/Viva America 4'53

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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 18:56

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MIDI PREMIÈRE 1976

Claude a un pied en compote suite à un petit incident en concert mais ce tracas n’aura aucune influence sur son excellente humeur. Donc, si vous voulez que Claude soit de bon poil, n’hésitez pas à lui marcher sur les pieds ! Le magnétoscope est à l’honneur en cette année 1976 : désormais, on peut l’acquérir afin d’enregistrer ses émissions préférées ! Cet appareil n’a toutefois plus de secret pour Claude puisqu’il en possède déjà un au moulin depuis 1965 ! Enfin, 1976 sera une année très importante pour Claude puisqu’il fera connaître aux Anglais et aux Espagnols, bien évidemment dans leur jolie langue, la belle histoire du « Téléphone pleure ». Ce sera aussi le premier disque des Clodettes où elles évolueront sans leur mentor dans une chorégraphie vantant les mérites du « Kung Fu »… Enfin, au cours de cette émission, relevons la présence de la romancière Florence Aboulker (qui a nous quittés le 28 août 2002) à l’origine des découvertes de Patrick Juvet et de Daniel Balavoine

midi ring

MIDI RING 1976

Guy Lux accueille Claude François en prélude à son « Système 2 » et le principe de cette émission est de mettre en compétition 3 équipes emmenées chacune par un capitaine qui a choisi ses partenaires. Cloclo est donc « épaulé » par C. Jérôme et les « Wings » dont le leader n’est autre que Paul McCartney. Claude tiendra également à venir saluer son ami Guy pour sa dernière. Retrouvons donc les dialogues entre l’animateur et l’idole dans une émission que vous pouvez désormais visionner dans son intégralité sur YouTube…

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 13:28

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Pour ce 30ème inédit, voici une nouvelle maquette avec le titre « Enfin » dont on peut trouver l’enregistrement final sur le 33 tours « Je vais à Rio » de juin 1977. Avec un texte de l’incontournable Eddy Marnay qui signe 4 des 10 textes de cet album, cet original de Terry Dempsey (« Smiley », qui avait également composé « Day Dreamer » pour David Cassidy et qui deviendra « Le Mal Aimé »), bénéficie d’une adaptation de bonne facture aussi bien pour les paroles que pour la partie instrumentale. C’est l’omniprésent Jean-Claude Petit que l’on retrouve à la direction de ce morceau et qui est à l’origine de toutes les orchestrations de ce disque. La ligne mélodique, conduite sur un tempo modéré, contient cependant des ingrédients instrumentaux propres au disco (section de violons, fond de basse, synthétiseur, double jeux de percussions) et le morceau sera donc logiquement intégré à la compilation « Claude François Disco For Ever » parue chez Warner en 2008. Soit dit en passant, on ne comprend pas la présence de « Comme une chanson triste » sur ce CD... Pour en revenir à cette maquette, soulignons et insistons encore sur le travail de repérage vocal effectué par Cloclo dont le degré de tessiture n’est plus très loin de celui du résultat final…

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 17:35

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Voici deux nouvelles maquettes de chansons qualifiées de « remplissage » au sein de deux albums différents : « On ne choisit pas » (album « Viens à la maison, y’a le printemps qui chante » de décembre1972) adapté de l’original « Rain » initialement interprété par José Féliciano et « Comme un jour nouveau » (album « Il fait beau, il fait bon » de novembre 1971), une reprise d’une composition originale de Jimmy Cliff (« Let You Yeah Be Yeah »). Comme sur beaucoup d’autres titres, Cloclo privilégie la langue de Shakespeare pour le travail de ces deux chansons. Pourquoi ? Eh bien, tout simplement parce qu’il n’y a rien de plus mélodieux que la langue anglaise, c’est bien connu. Malgré que le français contienne de très jolis mots à placer sur une partition, l’anglais épouse encore mieux les accords et apporte des accentuations quand il le faut. C’est une langue rythmique et comme vous l’entendrez, l’anglais de Cloclo est très correct, pas comme celui qu’il nous gratifie dans ses enregistrements officiels. Effectivement, on lui avait conseillé, à tort, de « franciser » son accent car c’est de cette façon que Maurice Chevalier avait triomphé outre Atlantique. Mais ceci est un autre débat. Quand Claude François décortique une partition, le plus important pour lui, c’est de bien mettre en valeur la musicalité de la composition. On l’entend très distinctement, il s’appuie sur une base instrumentale similaire à d’autre séances de « repères » : la guitare sur « Rain » avec la grosse caisse pour « poser » le tempo. Sa voix fait le reste. Sur le seul couplet que comporte la chanson, il apporte quelques modifications en haussant le rythme; de plus, le positionnement vocal est différent par rapport à la version originale, les notes sont résolument aigues comme il les apprécie. En ce qui concerne la seconde maquette, Claude utilise un schéma de travail identique. De plus, le rythme et la vitesse du tempo n’ont aucun secret pour lui, c’est de nouveau une chanson qui lui convient parfaitement dans sa structure générale. On s’aperçoit que le choix d’une chanson n’était certainement pas le fruit du hasard et avait un autre but que celui de vouloir faire un tube à tout prix. En effet, avant toute chose, le souci majeur de Cloclo était de mettre en valeur les qualités musicales d’une chanson (tonalité, sonorité, sens mélodique,…) afin que son auditorat puisse en profiter un maximum !

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 22:09

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Les deux versions instrumentales que je vous propose dans ce 28ème numéro des inédits (eh oui, plus que 7 numéros mais je peux d’ores et déjà vous annoncer qu’il y aura d’autres surprises dans la perspective de son 75ème anniversaire le 01/02/2014 !) sont plus qu’intéressantes. Tout d’abord, dans celle de « Où s’en aller », superbe plage titulaire de la face B de « Toi et moi contre le monde entier », l’un des meilleurs (si pas le meilleur, tout simplement !) de sa discographie, le son instrumental est d’une incroyable modernité… 35 ans plus tard, ça n’a pas pris une ride. On peut même parler, soyons fous, d’un son expérimental, novateur et inexploité jusqu’alors. En effet, focalisez vos sens auditifs sur les gimmicks des guitares électriques sur fond de basse et d’orgue; encore une fois, c’est finement joué et extrêmement bien ficelé par Raymond Donnez qui démontre, à l’instar de son confrère Jean-Claude Petit, qu’il est un très grand chef d’orchestre. Adapté de « Reggae Tune » d’Andy Fairweather Low, et, malgré, comme son titre le laisse très facilement deviner, qu’il développe un rythme reggae, c’est un très bon morceau pop comme Cloclo en raffole. Ce choix prouve qu’il était toujours à la recherche de nouvelles mélodies avec le souci qu’elles s’inscrivent dans la tendance musicale de l’époque ou, encore mieux, qu’elles soient avant-gardistes. Une mention spéciale pour les cuivres dominants dans le refrain ainsi que les chœurs harmonieux, dont les voix féminines et masculines sont parfaitement disposées, auxquels celle de Claude vient s’accoupler avec une excellente tonalité. Ensuite, avec la version instrumentale d’ « Un petit peu d’amour », un « cover » de « No Love At All » de Wayne Carson Thompson et Johnny Christopher, initialement interprété par B.J. Thomas, les mêmes composants instrumentaux sont repris, à peu de choses près. Relevez l’importance du gimmick de la guitare électrique durant le couplet avec l’agrémentation d’une séduisante section de violons. Les cuivres sont également beaucoup plus présents et apportent une richesse sonore de bon aloi. À nouveau, Claude François est fidèle à ses intuitions musicales, il se réapproprie ce morceau country en l’enrobant d’une couleur musicale style « variétés américaines » avec tout le show que cette orchestration peut amener. Enfin, on relèvera une très nette différence dans la tessiture et la position vocale de Cloclo, plus haute dans la gamme, par rapport à l’enregistrement final. Par sa prestation, lui aussi justifie que son travail de positionnement était le fruit d’une connaissance assidue de la musique…

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 19:39

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Allez, je suis généreux cette fois-ci, pour récompenser les personnes qui postent un petit message à chaque parution des articles appartenant à cette catégorie, je vous propose deux inédits pour le prix d’un avec la version instrumentale de « On est qui on est quoi » (album « Toi et moi contre le monde entier » de juin 1975) et un extrait de celle de « Magnolias For Ever » (album « Disco » de novembre 1977). « On est qui on est quoi » est l’adaptation de « Who Do You Think You Are » initialement interprétée par la formation Candlewick Green. Comme d’habitude, la partie orchestrale, dirigée par Jean-Claude Petit, est enregistrée au préalable dans les studios C.B.E. sous la supervision de Bernard Estardy, Jean-Pierre Bourtayre et Claude François. La particularité de cet enregistrement prévaut par la « seconde voix » que Claude « dépose » pendant le refrain et à la fin du morceau. En effet, cette « seconde voix » avait la particularité d’avoir un effet amplificateur sur la propre voix de Claude au moment de l’enregistrement de la partie vocale. L’utilisation de cette technique avait pour but de faire résonner la voix du chanteur, de la « doubler » en quelque sorte, pour avoir plus de consistance, ou de créer un décalage en superposant des bribes de paroles différentes. Soulignons la perfection du mixage réalisé lors de l’enregistrement final : la juxtaposition de ces bribes de paroles décalées est en parfaite adéquation avec la rythmique (écoutez la version originale et vous entendrez nettement que le titre revient à un moment bien précis de la partition afin d’en respecter le tempo). Enfin, le piano est l’instrument majeur de cette version avec également une présence importante des guitares et d’une section de cuivres qui rappelle les gros standards de la Soul que Claude avait adaptés entre 1967 et 1971. En ce qui concerne le second inédit, l’extrait de la version instrumentale de « Magnolias For Ever » nous démontre une fois de plus l’importance que Claude apportait à l’accompagnement musical d’une composition : la richesse des instruments et leur implication ainsi que l’imprégnation du rythme, en l’occurrence le Disco, pour déterminer la vitesse du tempo. Remarquez le travail important des chœurs, l’harmonie des cordes dans « l’habillage » musical et, last but not least, l’impérial Slim Pezin à la guitare rythmique qui conduit admirablement le morceau; écoutez attentivement, il commence dès le début pour ensuite soutenir les cordes, en leur apportant plus de profondeur, et accentuer les percussions… Du très grand art !

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 18:01

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Tout Cloclophile averti sait que « Quand je chanterai une chanson d’amour » est un morceau extrait de l’album « Je vais à Rio » paru en juin 1977 et figure sur la 4ème plage de la face A du 33 tours initial. Cover du célèbre standard country « Everytime I Sing A Love Song », l’enregistrement de cette maquette nous démontre une fois de plus l’étendue du travail de préparation de la version qui sera finalement retenue pour le disque. Cloclo se base sur une ébauche de texte, une structure de mots qu’il peut placer ça et là afin de bien sentir le tempo de la chanson. Les notes sont déjà bien disposées sur la gamme et si l’on écoute attentivement la prise finale, on s’apercevra qu’elles n’auront pas été modifiées. Donc, au niveau vocal, c’est déjà défini et Claude a ses repères pour le placement de sa voix. Par contre, en ce qui concerne l’accompagnement musical, l’habillage de la mélodie est loin d’être complet. Sur ce plan, des instruments majeurs sont utilisés afin que la ligne mélodique soit prédéfinie. Le piano, la batterie et les guitares sont, dans ce cas, les instruments les plus plébiscités. L’harmonie est généralement l’apanage du piano et les guitares permettent la liaison des accords tandis que la batterie est essentielle pour imprégner le rythme, la vitesse du tempo. Les chœurs sont également très importants afin de donner une ampleur vocale et l’écho souhaité à la couleur de la voix du chanteur. On entendra aussi que Cloclo se sert des paroles originales pour mieux encore « saisir » la mélodie. Le résultat, on le sait d’avance, rien qu’au perfectionnisme de l’idole, n’en sera que meilleur et, par cette qualité de restitution, on prend conscience de l’importance du travail accompli durant ces séances de studio. 

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