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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 18:38

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, attachez bien vos ceintures.
Le commandant Bernie vous souhaite la bienvenue à bord de sa navette musicale « COMEBACK » pour un passionnant voyage à travers les époques de la Chanson… Accrochez-vous bien, c’est parti !

 FRÉHEL : « LA JAVA BLEUE » (1939)

Née le 13 juillet 1891 à Paris, Fréhel, de son vrai nom Marguerite Boulc’h, découvre très jeune le monde du spectacle puisqu’à l’âge de 5 ans, elle demande l’aumône, en chantant, en compagnie d’un non voyant, dans les quartiers les plus populaires de la capitale. À 15 ans, elle travaille dans le commerce du porte à porte mais pour elle, ce n’est qu’un tremplin financier pour se faire remarquer afin d’exercer l’art qu’elle apprécie par-dessus tout : la chanson. Elle fait la connaissance de la Belle Otero (grande vedette de l’époque, d’origine espagnole, qui a fait les beaux soirs des « Folies-Bergère ») qui est séduite par son physique (qui, malheureusement, se dégradera plus tard) ainsi que par son joli et chaud timbre de voix. C’est elle aussi qui lui trouve le doux nom de « Petite Pervenche » avec lequel elle commence à se produire. Fin 1907, elle rencontre Robert Hollard (mieux connu sous son nom d’artiste, Roberty), un jeune comédien amateur avec qui elle se marie et a un enfant. Un enfant qu’elle a la tristesse de perdre très tôt et qui aura des retombées dramatiques sur la suite de son existence. En effet, le couple se sépare en 1910 et peu après, elle acquiert définitivement son nom de scène en référence à ses origines ancestrales. Elle entretient une idylle avec Maurice Chevalier qui la délaissera au profit de Mistinguett en raison de sa dépendance croissante à l’alcool et la drogue. Son état ne s’améliorant pas, elle part s’exiler en Turquie et c’est l’Ambassade de France qui l’extraira de sa déchéance. Elle revient en 1925 mais devra attendre le début des années 30 pour connaître à nouveau le succès. Celui-ci se forge entre 1931 et 1949 par l’entremise du cinéma qui l’emploie dans des rôles pas toujours très flatteurs, son physique empâté ne la prédestinant pas à des scènes amoureuses… 17 films émailleront sa carrière cinématographique dont le plus célèbre, « Pépé le Moko », en 1936, au cours duquel elle interprète l’un de ses plus grands succès : « Où Sont-Ils Donc ». En 1950, elle fait sa dernière apparition en public sous l’impulsion du poète, journaliste et écrivain Robert Giraud associé à son confrère Pierre Mérindol. Ces deux personnalités médiatiques réussissent le pari de faire remonter Fréhel sur une scène parisienne mais cet ultime récital résonnera comme un chant d’adieu puisque quelques mois après, la vedette de l’entre-deux-guerres sera retrouvée morte le 3 février 1951 dans une chambre d’un immeuble glauque situé au 45, rue de Pigalle. Vous pouvez retrouver la chanson ici proposée parmi d’autres succès (« Comme Un Moineau », « Où Sont Tous Les Amants ? », « La Valse À Tout Le Monde »…) dans un CD de la série « Les Étoiles de la Chanson » composé de 22 titres (Music Memoria, 1995) ou mieux encore, dans « Le Meilleur de Fréhel », un double CD paru chez EMI (1997).  

 

Fréhel 2 

DJANGO REINHARDT : « NUAGES » (1940)   

Ce musicien exceptionnel, à l’origine du courant musical « Jazz manouche » ou « Gypsy Jazz », est un virtuose de la guitare dont le jeu est incomparable. La technique qu’il déploie est unique pour la raison qu’elle est due en partie à un don naturel, à un style inné, et d’autre part, à un accident qui entrava, par une grave brûlure, la maniabilité de sa main gauche. Cet événement jouera un rôle essentiel dans sa façon de jouer : ses deux doigts restés valides développeront des accords d’une rare justesse et d’une infinie précision ! Né le 23 janvier 1910 à Liberchies, à proximité de Pont-à-Celles (à quelques kilomètres de Courcelles, où je réside) au sein d’une famille de nomades, le petit Jean Reinhardt (c’est ce nom qui est renseigné sur l’acte de naissance) grandit au son de la musique qui égaie les soirées du campement. Son oncle joue du banjo et il rêve de l’imiter. À force de l’observer et d’étudier sa technique, son objectif devient réalité et de plus, il démontre une dextérité extraordinaire. À 13 ans, son talent est tel qu’il s’illustre aux côtés de l’accordéoniste Jean Vaissade (le compositeur de « Sombreros et Mantilles » pour Rina Ketty dont il fut l’époux) dans les bars les plus branchés de Paris. Mais Django ne veut pas se limiter au banjo. Il s’essaie au violon avec le même enthousiasme.  À 18 ans, l’incendie qui ravage la roulotte qu’il partage avec sa première épouse le contraint, de par l’infirmité qui en découle, à se fixer définitivement sur la guitare. En 1930, après plusieurs mois de soins et de convalescence, il se réintègre à la vie artistique en découvrant que la guitare occupe désormais une place prépondérante dans les grands orchestres de Jazz. La musique de Louis Armstrong ou celle de Duke Ellington le fait frémir et dans sa tête, tout est bien clair au niveau de la voie musicale qu’il souhaite emprunter : il sera, lui aussi, musicien de Jazz. Afin d’acquérir une notoriété qui va sans cesse s’accroître, il débarque sur la Côte d’Azur et intègre l’orchestre de la « Croix du Sud », un club dirigé par le saxophoniste et clarinettiste André Ekyan dont la rencontre sera déterminante pour la suite de sa carrière. En effet, cet orchestre compte en ses rangs deux des plus grands musiciens de Jazz français de cette époque : Alix Combelle (1912-1978) et le violoniste Stéphane Grapelli (1908-1997) avec qui il fonde le « Quintette du Hot Club de France » qui se compose du frère de Django, Joseph, Roger Chaput à la guitare et Louis Vola à la contrebasse. Le succès de cette association va dépasser les frontières et de grands artistes de Jazz américains, de passage en France, se proposent de jouer en leur compagnie : le saxophoniste Coleman Hawkins (1904-1969), le multi-instrumentiste, compositeur et chef d’orchestre Benny Carter (1907-2003, qui travailla avec, entre autres, Ray Charles, Louis Armstrong et Ella Fitzgerald) et le cornettiste Rex Stewart (1907-1967). Malheureusement, le second conflit mondial va déchirer la formation alors en tournée en Angleterre. Stéphane Grapelli choisit de rester à Londres tandis que Django revient en France. Écarté du recrutement militaire suite à ses brûlures, Django continue à jouer le plus souvent à Paris et en 1940, il enregistre « Nuages », l’un de ses plus grands succès avec le clarinettiste, saxophoniste et chef d’orchestre Hubert Rostaing (1918-1990, compositeur également de nombreuses musiques de films). En 1944, il connaît un bonheur sans pareil : sa seconde femme lui donne un fils, Babik, qui deviendra, à son tour, guitariste de Jazz. La guerre finie, le « Hot Club de France » se reforme et part en tournée aux États-Unis en 1946, l’occasion unique et exceptionnelle pour Django de jouer aux côtés de Duke Ellington (1899-1974), l’une de ses idoles. Cependant, Django descendra bien vite de son petit « nuage », Ellington le faisant intervenir en fin de récital. Cette déception digérée, il cherche à rencontrer d’autres grands tels le saxophoniste Charlie Parker (1920-1955), le trompettiste Dizzy Gillespie (1917-1993) et le pianiste Thelonious Monk (1917-1982). Comble de malchance, il ne réussit pas à déterminer un rendez-vous, ces musiciens ayant chacun un emploi du temps surchargé. Découragé par cette soi-disant ignorance de son immense talent, Django délaisse la guitare et part se réfugier à Samois-sur-Seine à proximité de Fontainebleau. Et là, subitement, il retrouve l’envie de rejouer, de se surprendre lui-même. Il décide de s’entourer de nouveaux musiciens : le trompettiste Roger Guérin (c’est lui qui signe le solo dans « Armstrong » de Claude Nougaro), les frères Hubert et Raymond Fol, respectivement saxophoniste et pianiste, le contrebassiste Pierre Michelot (1928-2005, il a aussi travaillé avec Nougaro mais aussi avec Miles Davis, Chet Baker et Sydney Bechet), le pianiste Bernard Pfeiffer (il a joué au début des années 50 avec le tout jeune Sacha Distel) et le batteur Jean-Louis Viale. Django renaît et en 1953, il participe aux tournées du « Jazz at the Philarmonic », une série de concerts produits par Norman Granz. Ensuite, Eddie Barclay flaire le bon coup de ce « revival » et le convainc à enregistrer plusieurs morceaux destinés au marché américain. Django aura sa revanche sur les Etats-Unis et son indéniable génie sera enfin reconnu à sa juste valeur. Le 8 avril 1953, Django franchit pour la dernière fois les portes d’un studio pour une nouvelle version de « Nuages »… Était-ce une prémonition ? Un mois plus tard, Django nous quitte brutalement suite à une hémorragie cérébrale. Il repose dans le petit cimetière de Samois-sur-Seine, pas loin de la maison au mur de laquelle une plaque commémorative a été apposée signalant au visiteur l’illustre musicien qu’elle a abrité. Au rayon CD, je vous recommande l’intégrale, saison 1 (1928-1938), qui vient de paraître sous le label Frémeaux & Associés, une édition dirigée par Daniel Nevers pour le centenaire de sa naissance. 

Intégrale Django Reinhardt Saison 1 1928 1938 l Edition du Centenaire en 14 CD et Livrets 280 Pages
THE PLATTERS : « ONLY YOU » (1955)
 

Fondée en 1953 sous l’égide de Ralph Bass (1911-1997) puis reprise par le producteur Buck Ram (1907-1991), la formation se compose initialement de Tony Williams (1928-1992, qui quittera le groupe en 1960), David Lynch (1930-1981), Alex Hodge qui ne fait qu’un court intermède, remplacé en 1954 par Paul Robi (1931-1989), Herb Reed (dernier membre vivant âgé de 78 ans) et Zola Taylor (1938-2007). Ce n’est qu’après l’engagement de Zola et le remplacement d’Alex Hodge qu’ « Only You » paraît. D’emblée, il truste les premières places des Charts et reste excellemment classé pendant sept semaines. Le disque suivant, « The Great Pretender », enregistré à peine cinq mois après, remporte un plus grand succès encore, se classant n° 1 des Charts « Rhythm’n’blues » et « Tous Publics ». Les tubes vont s’enchaîner à la vitesse de l’éclair : « You’ve Got The Magic Touch » (février 1956, n° 4), « My Prayer » (juin 1956, n° 1), « I’m Sorry » (janvier 1957, n° 11), « Twilight Time » (avril 1958, n° 1), « Smoke Gets In Your Eyes » (octobre 1958, n° 1). Quatre n° 1 en l’espace de 3 ans et demi : « The Platters » est le groupe en vogue : on n’entend plus qu’eux à la radio et les émissions de télévision se les arrachent. Les singles suivants, avec, à la base, toujours la bonne vieille « recette », seront pourtant moins bien « répercutés » dans les Charts : « Remember When » en mai 1959 se classe n° 41 et « Where » sorti en août ne récolte qu’une 44ème place. La fin de l’année 1959 est un peu plus heureuse avec une honorable 8ème place pour « Harbor Lights ». À partir de 1960, la belle machine se déglingue : après quelques apparitions cinématographiques, le groupe se disloque : Tony Williams claque la porte en 1961, imité par Zola Taylor et Paul Robi. Charles « Sonny » Turner prend la place laissée vacante par Williams au sein d’une formation à la recherche de son second souffle. Il faut attendre 1967 pour revoir « The Platters » dans le Top 20 avec « With This Ring », une composition de Luther Dixon, Richard Wylie et Anthony Hester. En effet, ce trio réussit la gageure de ramener le groupe au devant de la scène avec une très jolie 14ème position. Malheureusement, ce n’est qu’un feu de paille et les années suivantes ne seront plus émaillées que d’incessantes batailles juridiques au cours desquelles les anciens membres s’entre-dévoreront pour l’obtention des droits d’auteurs. À l’heure actuelle, le dernier membre survivant de la formation initiale, Herb Reed tourne toujours avec une nouvelle formation tout naturellement appelée « Herb Reed and The Platters » et ont plusieurs récitals prévu à leur calendrier jusqu’en septembre 2010. Si vous voulez réécouter leurs tubes légendaires et de surcroît remastérisés, je vous suggère la compilation « All-Time Greatest Hits » de 2004 parue chez Mercury qui regroupe 18 titres incontournables. C’est bientôt le moment des cadeaux, faites-vous plaisir !

All-Time Greatest Hits
MANFRED MANN : « HA ! HA ! SAID THE CLOWN » (1967)
 

Cette chanson a une « saveur » toute particulière pour moi. Je l’ai découverte que j’avais 5 ans ! Nous étions en vacances à la mer avec mes parents et grands-parents. À chaque fois que nous sortions faire un tour, je l’entendais ! C’était vraiment un grand succès de cet été 1967 et quand nous prenions le « petit train » qui nous faisait découvrir le paysage hors littoral, la radio nous le « balançait » inévitablement à son tour ! Dans ces conditions, comment voulez-vous que je ne m’en souvienne pas ! Evidemment, je ne savais pas que « Manfred Mann » était à l’origine de ce tube. Ce groupe de 1962 porte en fait le nom de son fondateur, le claviériste Manfred Mann. Plusieurs styles de musique ont été visités par cette formation qui, au départ, s’appelait réellement « Mann-Hugg Blues Brothers » de par l’association avec Mike Hugg, chanteur, batteur et aussi claviériste, de la Pop au Rock Progressif, en passant par le Rhythm’n’blues et le Jazz-Rock fusion (courant né d’un mélange Jazz-Rock-Funk exploré par l’emblématique Frank Zappa). C’est à Londres que les bases du groupe sont définies et les deux protagonistes recrutent d’autres musiciens : le guitariste Mike Vickers, le bassiste Dave Richmond ainsi que Paul Jones (harmonica et voix). La formation décroche un contrat chez HTV Records, prend l’appellation « Manfred Mann » et enregistre un single instrumental intitulé « Why Should We Not » qui sort en juillet 1963. Le disque passe plutôt inaperçu… Pourtant le son est novateur et les responsables de l’émission « Ready Steady Go » sur la chaîne musicale du groupe audiovisuel britannique ITV leur commande un générique qui atteint la 5ème position des Charts. Alors que « Manfred Mann » commence à s’imposer, le groupe est bouleversé par le brusque départ de Dave Richmond qui cède sa place à Tom Mc Guiness. Le team décroche la première place des classements américains et anglais  avec « Do Wah Diddy Diddy », une reprise du hit des « Exciters » dont Sheila fit une version française sous le titre « Vous Les Copains » qui fut l’un de ses premiers grands succès. « Manfred Mann » assoit son succès en 1965, reprend « With God On Our Side » de Bob Dylan et triomphe ensuite avec « The One In The Middle ». Le hit « If You Gotta Go, Go Now » vient compléter le joli palmarès du groupe en septembre 1965. Cette nouvelle reprise d’un morceau de Dylan se classe n° 2 dans les Charts britanniques. Après ce nouveau tube, Paul Jones souhaitera quitter ses compères qui, toutefois, le convaincront de rester. Ce ne sera qu’un sursis puisqu’il partira l’année suivante. Cependant, le changement titille un autre membre de l’équipe, en la personne de Mike Vickers qui est remplacé par Jack Bruce, en provenance des « John Mayall’s Bluesbreakers ». Comme il l’avait annoncé un an plus tôt, Paul Jones s’en va au profit de Mike d’Abo et Jack Bruce est également séduit par une nouvelle aventure : la formation de « Cream » avec Eric Clapton et Ginger Baker. La formation salue l’arrivée de Klaus Voormann et intègre la maison de disques Fontana. « Manfred Mann » confirme son attachement « dylanesque » avec deux reprises de l’inoubliable interprète de « Knockin’ On Heaven’s Door » : « Just Like A Woman » (1966) et « Quinn The Eskimo (The Mighty Quinn) » (1967) entrecoupés par le tube « Ha ! Ha ! Said The Clowns » ici présenté. Cependant, les deux derniers albums du combo, « Up The Junction » et « Mighty Garvey ! » n’auront pas le succès escompté et en 1969, les membres se séparent. Toutefois, Mann et Hugg veulent toujours y croire et créent « Manfred Mann Chapter III ». Cette nouvelle association ne sera qu’éphémère et, dans la foulée, en 1971, Mann conçoit « Manfred Mann’s Earth Band » qui, de nos jours, est toujours bien là avec l’indestructible Mann (claviers), Mick Rogers (guitare et voix), Steve Kinch (basse), Noel Mc Calla (percussions et voix) et Pete May (batterie). Depuis, 16 albums studio ont été enregistrés dont le dernier « 2006 » sorti en… octobre 2004. Comme je suis un peu nostalgique des premiers hits, je choisirais sans hésiter la compilation « 1964/1969 » garnie de 24 titres, parue le 4 décembre 2006 sous le label « Magic France ».

1964/1969
MARC HAMILTON : « COMME J’AI TOUJOURS ENVIE D’AIMER » (1970)
 

Né en Gaspésie (une péninsule canadienne au sud-est du Québec) le 2 février 1944, Marc marque (oui, je sais, je ne l’ai pas fait exprès !) très vite un vif intérêt pour la musique et plus particulièrement pour le Rock’n’roll. Ses premières idoles ont pour noms Elvis Presley et Jerry Lee Lewis. Il acquiert une guitare qui, très rapidement aussi, n’a plus aucun secret pour lui et à 19 ans, il fonde le groupe « Les Shadols » dans lequel il est chanteur et guitariste. En 1965, pas convaincu de l’impact de cette appellation, il décide de changer l’identité de sa formation : « Les Shadols » deviennent « Les Monstres », pas de quoi déclencher un raz-de-marée médiatique (seulement 2 45 tours)! Puis de 1967 à 1968, il intègre un autre groupe, « Les Caïds » mais le succès ne vient toujours pas. C’est à l’automne 1969 qu’il décide d’entreprendre une carrière solo avec un premier 45 tours comprenant « Nous avons marché » et « J’irai un jour à Paris ». Il ne croit pas si bien chanter, l’ami Marc qui sait que son heure de gloire va bientôt sonner. En février 1970, il enregistre une chanson qui va littéralement changer le cours de sa vie, du jour au lendemain. Dès sa sortie, « Comme J’ai Toujours Envie D’aimer » devient un méga tube : 200.000 exemplaires sont écoulés au Québec tandis qu’en France, le disque atteint la vente de 1.500.000 copies ! Le « copyright » de la chanson sera énormément sollicité et elle atteindra rapidement une renommée internationale ! Marc Hamilton n’a même plus le temps de se retourner sur son récent passé : de chanteur banal, il endosse le costume d’une grande vedette et multiplie les passages à la télévision, participe aux fameuses tournées « Musicorama » et s’affiche en couverture de tous les magazines de variétés. Son look ne laisse pas non plus indifférent : affublé d’une barbe et de cheveux longs, il ressemble à un « Beatle » d’avant la séparation des 4 gars de Liverpool. L’album éponyme qui suivra le mois suivant la parution du single n’aura, malheureusement, d’attrait que pour ce dernier qui, par son immense succès, occultera les autres titres dont on retirera essentiellement, de par le contraste musical qu’ils engendrent, le très rock « C’est Que Tout Va Bien », le psychédélique et oriental « Tapis Magique » (qui servira de face B au 45 tours) et « Entre Les Fleurs » aux couleurs slaves. Pourtant, le chanteur devra vite déchanter (je ne le fais toujours pas exprès, hein !), la suite de sa carrière discographique sera beaucoup moins heureuse à part, peut-être, les singles « Rosemary » et « Si Je Pouvais Te Faire Un Enfant » aux ventes plus modestes par rapport à son tube légendaire. En 1973, un grave accident durant l’exécution de travaux dans sa propriété le prive de l’usage de son œil gauche. Tout en gardant le goût pour l’écriture et la musique, Marc se fait quelque peu oublier et se recycle dans le commerce de bois de chauffage. Ses retours à la chanson seront épisodiques avec, quand même, la publication de 3 albums et de deux compilations en 1993 et 2001. En 2003, il rend hommage à Charles Aznavour en enregistrant un album de reprises. Fin 2005, il édite une autobiographie : « La Chanson qui m’a tué » dans laquelle il raconte comment sa vie a été bouleversée au moment de la sortie de « Comme J’ai Toujours Envie D’aimer » qui, encore aujourd’hui, est à l’origine de nombreuses rencontres amoureuses sur les pistes de danse… Une compilation du même titre est sortie sous le label « Disques Mérite » en 2001 avec 21 chansons et je crains qu’il faille vous rendre au Québec si vous voulez vous la procurer… Si vous la trouvez, vous aurez la médaille… du Mérite !

Pochette de l'album Comme j'ai toujours envie d'aimer
MODERN TALKING : « YOU’RE MY HEART, YOU’RE MY SOUL » (1984)
 

Modern Talking” est issu de la rencontre entre l’auteur-compositeur, producteur Dieter Bohlen (né le 7 février 1954) et le chanteur Thomas Anders (né le 1er mars 1963). Ils se sont connus en 1982 et ont décidé de s’associer durant l’année 1984. Leur premier single « You’re My Heart, You’re My Soul » s’empare immédiatement de la première place des hit-parades en Allemagne (on s’en saurait douter),  au Danemark,  en Finlande, en Belgique, en Israël, au Portugal, en Suisse et en Turquie. Le premier album, tout naturellement intitulé « The First Album » sorti le 1er avril 1985 est un « poisson » qui rapporte : il se vend à plus de 500.000 exemplaires en Allemagne et contient, en plus du méga hit ci-avant, un autre gros tube « You Can Win If You Want ». Ces deux singles s’écoulent chacun à plus de 250.000 exemplaires ! Les deux compères remettent le couvert quelques mois plus tard et « Let’s Talk About Love, The Second Album » paraît le 14 octobre 1985 avec le hit « Cheri Cheri Lady » n° 1 en Allemagne, restant dans le « Top » durant 24 semaines, en Suisse, Norvège et Autriche. Un peu plus de 7 mois plus tard, le 26 mai 1986, les fans découvrent « Ready For Romance, The Third Album » avec, encore, deux gros succès : « Brother Louie » et « Atlantis Is Calling (SOS For Love) ». L’album sera n° 1 pendant cinq semaines d’affilée. Le 10 novembre 1986, Bohlen et Anders donnent naissance à leur 4ème bébé : « In The Middle Of Nowhere, The Fourth Album » dont s’extraient « Geronimo’s Cadillac », « Give Me Peace On Earth » et « Lonely Tears In Chinatown », ce dernier exclusivement destiné au marché espagnol. Un léger déclin de popularité outre Allemagne se remarque néanmoins, le groupe ne décrochant que des accessits dans les classements européens. Cette constatation se vérifie avec l’album suivant, « Romantic Warriors, The Fifth Album » du 8 juin 1987 dont seule la plage titulaire, « Jet Airliner », parvient à se distinguer dans les Charts. « In The Garden Of Venus, The Sixth Album » (30 novembre 1987) sonne le glas de nos deux compagnons : l’album ne récolte qu’un accueil fort mitigé en raison d’un manque de promotion. Las, Bohlen et Anders se séparent pour continuer leur carrière chacun de leur côté. 11 ans après, la folle période des « Remix » aidant, nos deux amis tentent ensemble une nouvelle aventure avec « Back For Good » (30 mars 1998) un album constitué de nouvelles versions de leurs tubes précédents et de 4 chansons inédites. Assez curieusement, la sauce prend à nouveau et l’album se vend à plus de 3.000.000 d’exemplaires en Europe dont plus d’1.250.000 rien que pour l’Allemagne ! Bohlen et Anders sont heureux de se retrouver et confirment leur retour avec « Alone, The Eighth Album » (19 février 1999) duquel deux singles sont exploités : « You Are Not Alone » et « Sexy, Sexy Lover ». L’album se classe n° 1 en Allemagne et en Hongrie et atteint une très honorable 11ème place dans le hit-parade français habituellement assez réticent à leurs productions. « Year Of The Dragon » (28 février 2000) lui succède avec pas moins de 19 titres. Malgré la vente de plus de 300.000 CD en Allemagne, le groupe accuse une nouvelle perte de vitesse. Celle-ci s’accentue avec « America, The Tenth Album » (19 mars 2001) pour lequel les ventes chutes de moitié. Bohlen et Anders veulent encore y croire avec « Victory, The Eleventh Album » (18 mars 2002) et réussissent à décrocher la 1ère place en Allemagne tout en subissant malgré tout un désintérêt croissant de la part des autres classements européens. « Universe, The Twelfth Album » (31 mars 2003) sent le réchauffé à plein nez malgré « TV Makes The Superstar » qui parvient à se hisser à la seconde place du classement allemand des singles. Bohlen et Anders jettent l’éponge une deuxième fois en publiant « The Final Album, The Ultimate Best Of » (5 août 2003)… Jamais 2 sans… 3 ?

The Final Album: the Ultimate Best Of
PETER KINGSBERY : « ONLY THE VERY BEST » (1993)
 

Cette chanson est tirée de « Tycoon », la version anglaise de « Starmania » par Tim Rice. C’est l’adaptation du sublime « S.O.S. d’un Terrien en Détresse » remarquablement interprétée par le regretté Daniel Balavoine. Peter Kingsbery est aussi le chanteur du groupe Cock Robin formé en 1982 avec Anna LaCazio. La formation se séparera en 1990 et en 2006, c’est le retour avec un nouvel album : « I Don’t Want To Save The World » suivi d’un enregistrement « live » capté lors d’un concert en 2006, à Châlons en Champagne. Peter est né à Phoenix (Arizona), le 2 décembre 1952. Sa famille s’installe à Austin dans le Texas et il s’intéresse très jeune à la musique. C’est le classique qui l’attire particulièrement et il montre d’évidentes qualités au piano par lequel il se fait connaître lors de ses débuts de musicien où il accompagne Brenda Lee. Avant la formation de Cock Robin, il compose des chansons pour Smokey Robinson et écrit « Pilot Error » pour Stephanie Mills qui se classe n° 3 dans les Charts « Dance ». Après la fantastique période « Cock Robin », Peter Kingsbery entame une carrière solo qui sera parsemée de 4 albums studio. Le premier paraît en 1991 sous le titre « A Different Man » en 2 versions; la seconde comprenant deux titres en bonus : « Love In Motion » (sorti en single « promo » avec le liséré « La voix de Cock Robin ») et « The Sublime ». Il sera suivi, 3 ans plus tard, de « Once In A Million » lancé par le single « There’s No Magic To It ». En 1997, Peter enregistre « Pretty Ballerina » dont sont extraits 2 singles : « Pretty Ballerina » et « Better You Know ». Enfin, en 2002, pour démontrer son attachement à la France, il sort un album « Mon Inconnue » exclusivement en français, à l’exception d’un titre « The Long Last Second ». Le CD sera « soutenu » par deux singles : « Derrière Ma Cicatrice » et « Si C’était Vrai ». Malgré la présence de musiciens ayant participé à l’aventure « Cock Robin » et au passage, en forme de joyeuses retrouvailles, d’Anna LaCazio sur l’opus de 1997, Peter Kingsbery ne parviendra pas à défrayer les chroniques des critiques musicaux pour aucun de ces quatre albums. Toutefois, il faut souligner quelques tentatives audacieuses où l’on entend distinctement une nouvelle sonorité qui se caractérise par l’utilisation d’instruments à vent tels que le saxophone, la flûte, le trombone et l’euphonium (de la famille des cuivres, appelé aussi tuba ténor). Autre exemple de recherche de nouveaux sons : l’oud (instrument à cordes très répandu notamment en Grèce, Turquie et Arabie) dans le morceau « Hélène » de son premier album solo en 1991. Peter étend son jeu personnel aussi : non seulement il s’accompagne au piano mais il emploie également l’orgue et l’accordéon… Dommage encore que les spécialistes aient quelque peu boudé ses réalisations qui donnaient une autre image que celle de l’aimable et gentil chanteur de « Cock Robin ». Décidément, les vrais artistes (et ce qui le concerne, il possède une voix magnifique) ne sont malheureusement pas toujours reconnus à la hauteur de leur talent…

Only The Very Best / Ego Trip

WILLY DENZEY : « ET SI TU N’EXISTAIS PAS » (2005) 

Originaire du Laos, Willy naît à Melun le 19 août 1982. Très vite, la musique, à travers la soul et le R&B, va devenir son univers. Il forme son premier groupe « Prodyge Crew », un clone français de « Boyz II Men », à l’âge de 15 ans et en 2000, il s’inscrit à l’émission « Graines de Star » sur M6, produite par Thierry Ardisson et présentée par Laurent Boyer. Il réussit à se hisser en finale et attire l’attention d’un producteur qui le fait participer aux Francofolies de la Rochelle en 2001. Il sort son premier single « Que Vous Dire », purement autobiographique, le 9 novembre 2002, qui fait découvrir une personnalité authentique dénuée de toutes les étiquettes que l’on peut vous affubler dès votre apparition dans le monde du show-business. Le titre ne se classe que 52ème dans les Charts français mais un vieux dicton dit qu’il vaut mieux reculer pour mieux sauter : cette maxime se vérifie avec la parution d’un second single « Le Mur du Son » le 4 mai 2003 qui lui vaut un Disque d’Or et une très belle 8ème position dans le Hit Parade. Fort de ce succès, Willy est de plus en plus sollicité et pose sa voix sur le morceau « L’Allumage » de la bande originale du film « Taxi 3 ». La jeune chanteuse Leslie, elle aussi révélée par l’émission « Graines de Star », le convie pour un duo sur « J’suis Pas Faite Pour Ça », extrait de son premier album « Je Suis Et Je Resterai ». Le 3 novembre 2003 est une date importante dans la carrière de Willy : c’est en effet ce jour-là que sort son premier album qu’il intitule logiquement « Number One » nanti de 13 morceaux dont 3 singles seront extraits : « Number One », qui donne le titre à l’album, « L’Orphelin » et « Beauté ». Dans cet album, on note plusieurs collaborations avec Diam’s (sur « Ma Gueule », pas celle de Johnny !), Kader Riwan (sur « L’Orphelin ») et le rappeur La Fouine (sur « Life »). L’album se vend à 150.000 exemplaires et en 2004, Willy enchaîne avec un nouvel album, « Acte II », qui reçoit un accueil plutôt mitigé. En effet, les fans sont un peu déroutés par le côté « charnel » de l’album (les titres « Boo », « Mon Aphrodite », « L’Enjeu (Enlève Le Bas) ») alors qu’ils avaient été habitués à son romantisme. Par contre, ce sont les reprises de « Et Si Tu N’existais Pas » de Joe Dassin et « Hello » de Lionel Richie qui seront plébiscitées ainsi que « Donnez-Moi La Force » (très beau texte qu’il a composé à 15 ans en pleine crise d’adolescence) et « C’est Écrit Dans L’histoire » qui aborde le thème de la tolérance. Les chansons choisies pour les singles seront « Honey » et la splendide cover d’ « Et Si Tu N’existais Pas ». Depuis, Willy a sorti un single « Mon Royaume » en 2006 et s’est illustré sur la chanson « Double Mise (Bet On It) », en octobre 2007, dans le film « High School Musical 2 ».

 

J’espère que ce nouveau voyage à travers les époques de la Chanson vous a plu. La rubrique « Comeback » sera prochainement quelque peu mise en « veilleuse » (rassurez-vous, elle reviendra épisodiquement) et sera remplacée par
 

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qui vous proposera, en un seul article, un « mix » de plusieurs styles de musiques. Cette formule provient de l’excellente émission de variétés « Musique and Music » de Jacques Martin diffusée fin des années 70.Le présent article clôt également cette année 2009. Je vous donne rendez-vous en Janvier 2010 et en attendant de vous retrouver, je vous souhaite de passer d’excellentes fêtes de Noël et de Nouvel An.
                                                JOYEUX NOËL ! BONNE ANNÉE 2010 !

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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 16:05

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, attachez bien vos ceintures. Le commandant Bernie vous souhaite la bienvenue à bord de sa navette musicale

pour un passionnant voyage à travers les époques de la Chanson… Accrochez-vous bien, c’est parti !

ALBERT PRÉJEAN : « SI L’ON NE S’ÉTAIT PAS CONNU » (1931)

Albert Préjean, le père de Patrick, né à Paris le 27 octobre 1894 et y décédé le 1er novembre 1979, a été un acteur de cinéma célèbre, surtout dans les années 30 et 40. Outre sa carrière de comédien qui s’est étalée de 1911 à 1961, il a également interprété de nombreuses chansons issues des films dans lesquels il jouait. La chanson que je vous propose ici est extraite du film « Un soir de rafle » réalisé par Carmine Gallone et sorti en 1931. Un CD est paru sous le label « Orphée » en 1994 reprenant 23 chansons dont « Comme De Bien Entendu », « Sous Les Toits de Paris » (du film, du même titre, de René Clair en 1930), « Dans La Vie, Faut Pas S’en Faire » (reprise, entre autres, par Maurice Chevalier qui en fit un titre « phare » dans son répertoire), « Dédé De Montmartre », « Dans Tous Les Ports Du Monde », « Une Java », « Parmi Les Fleurs », « Un Gars Qui Sait Tout Faire », « La Crise Est Finie » et le titre qui fait l’objet du présent article qui fut aussi chanté par Alibert et Berthe Sylva. Enfin, la partition musicale fut composée par le duo Philippe Parès et Georges Van Parys. Parès fut connu pour avoir créé « Tout Est Au Duc » pour Charles Trenet. À la fin des années 1920, il fut aussi directeur des disques « Columbia ». Quant à Van Parys, il fut l’un des plus prolifiques compositeurs de musiques de films français jusqu’à la fin des années 60. Les paroles furent écrites par Léo Lelièvre (l’auteur, en 1905, de « Matchiche » et de « La Biaisaise », en 1912, interprétées, entre autres, par Annie Cordy et du texte en français de « Chapel In The Moonlight » qui devint « La Chapelle Au Clair De Lune » chantée, notamment, par Tino Rossi).

TOHAMA : « MAÎTRE PIERRE » (1949)

Je me souviens que mes parents avaient un 45 tours de Tohama et je savais que cette chanteuse avait des origines belges… En fait, elle était belge d’adoption car elle était née en France, à Neuilly-sur-Seine, le 18 novembre 1920. Son véritable nom était Nadia Altmann. Elle arriva à Bruxelles avec sa mère, alors qu’elle avait 12 ans, après avoir eu la douleur de perdre son père. Elle fut très vite attirée par le music-hall et ne tarda pas à se faire repérer par son très joli timbre de voix. En effet, son vibrato était bien affûté et en plus, elle avait d’autres atouts : un beau visage avec un sourire agréable… Que fallait-il de plus pour attirer les producteurs ? C’est tout logiquement qu’elle fut engagée dans des revues et en 1941, elle commença à enregistrer et se cantonna aussi bien dans la chanson romantique que… fantaisiste. Dès les années 50, elle foula le plancher des plus célèbres scènes parisiennes : elle fit un triomphe à l’Olympia et à Bobino. Cette consécration l’amena à tenter une carrière internationale et c’est au Canada qu’elle fut la plus connue. Ses plus grands succès eurent pour titres : « Oh Suzanna » (1946), « La Petite Marie » et « Ma Petite Folie » (1952), « Je te le le » (1953), « Les Filles De Mon Village » et « Petite Fleur » (1959), « Papa Aime Maman » (1960), « Le Jour Le Plus Long » (1962)… « Maître Pierre », que je vous présente ici et qui fut également interprétée par Yves Montand, Georges Guétary et Les Compagnons de la Chanson, est une chanson composée par Jacques Plante, pour les paroles, et Henri Betti, pour la musique. Jacques Plante fut un parolier très célèbre. Ses premiers grands succès remontent juste après la Seconde Guerre Mondiale avec « Mademoiselle Hortensia » et « La Danseuse Est Créole » (1946) pour Yvette Giraud, « Etoile des Neiges » (1949) pour Line Renaud, « Les Grands Boulevards » (1951) pour Yves Montand, « Domino » (1953) pour André Claveau, « Chariot » (1962) pour Pétula Clark… Je pourrais en citer bien d’autres mais la liste est très longue ! Il est décédé en 2003 à l’âge de 83 ans. Henri Betti nous a quittés en 2005. Il était âgé de 88 ans. Pianiste et compositeur de nombreuses musiques de films, il fut l’accompagnateur de Maurice Chevalier. C’est lui qui signa également la partition musicale de « C’est Si Bon » en 1947. Il collabora également à des opérettes : « Maria-Flora » en 1957 avec Rudy Hirigoyen et « Le Marchand De Soleil » en 1969 pour la dernière opérette de Tino Rossi. Tohama eut une carrière plus discrète dans les années 60 et se retira durant les années 70 avant de répondre à une ultime invitation de Pascal Sevran, qui avait le don de n’oublier personne, dans « La Chance Aux Chansons ». Sa jolie voix s’est éteinte à jamais le 16 mai 1995…

BILL HALEY AND HIS COMETS : « ROCK AROUND THE CLOCK » (1954)

Qui ne se souvient pas de ce bon vieux Bill Haley ? Oh, bien sûr, il n’était pas très séduisant, il n’avait pas un physique avantageux mais il a quand même enregistré quelques savoureux morceaux de rock’n’roll dont ce fameux tube, emblématique à souhait du milieu des années 50 où ce style de musique s’est développé et a envahi toutes les chaumières. Sorti en mai 1954, ce titre, qui initialement, s’appelait « We’re Gonna Rock Around The Clock Tonight » pour se réduire plus simplement à « Rock Around The Clock » (certaines compilations ont gardé le « We’re Gonna » entre parenthèses, comme celle ci-dessus issue de ma collection), ne s’est finalement propulsé à la première place du Billboard que le 9 juillet 1955 pour y rester pendant 8 semaines; de plus, c’était le premier « rock » à se hisser en tête du plus prestigieux des classements mondiaux ! Deux rééditions paraîtront en 1968 et 1974 pour se classer respectivement n° 20 et n° 12 dans les Charts britanniques. À la disparition de Bill Haley en 1981 à l’âge de 55 ans, le disque se vendit encore tellement bien qu’un chiffre de 25 millions de Dollars de recettes fut avancé et en fit le single (en vinyle, bien entendu) le plus vendu de par le monde ! Bill Haley n’a pas connu le même succès qu’Elvis Presley mais on peut dire que c’est lui, en grande partie, qui a ouvert la voie à ce dernier. D’ailleurs, de son vivant, Bill était reconnu comme le seul et véritable Roi du Rock’n’Roll, surtout en Europe et plus particulièrement en Belgique, aux Pays Bas et même aussi en France. La compilation que je vous propose ici est parue en 1985 sous le label « MCA Records » et regroupe 20 titres dont les fantastiques « Shake, Rattle And Roll », « R.O.C.K. », « Rock-A-Beatin’ Boogie » et l’inoubliable « See You Later Alligator ». Les morceaux ont été remastérisés à partir des bandes originales « DECCA », la marque de disques sous laquelle ont été effectués ces enregistrements, afin d’en garantir la parfaite authenticité.

BOBBY GOLDSBORO : « HONEY » (1968)

Ce 45 tours figurait également dans la discothèque de mes parents… Eh oui, beaucoup de titres que vous retrouvez dans cette rubrique ont évidemment un rapport avec des souvenirs musicaux personnels… Quand j’avais 10-12 ans, que voulez-vous qu’un petit garçon fît le dimanche après-midi pendant que ses parents travaillaient dans le commerce ? Il mettait des disques sur un petit pick-up et il écoutait de la musique jusque le début de la soirée… dont cette très jolie chanson de Bobby Goldsboro composée par Bobby Russell et enregistrée en une seule prise qui demeura n° 1 au Billboard Pop Singles Chart pendant cinq semaines, du 7 avril au 11 mai 1968. La chanson remporta également un très gros succès en Angleterre puisqu’elle se classa n° 2 et fut n° 1 en Australie durant quatre semaines. Plusieurs covers de ce morceau furent également enregistrés entre autres par Tammy WynetteDean MartinRoger Whittaker et Andy WilliamsBobby est né le 18 janvier 1941 à Marianna en Floride et il a été le guitariste de Roy Orbison de 1962 à 1964 avant d’entreprendre une carrière solo. Son premier hit a été « See The Little Funny Clown » (reprise aussi par Julie Andrews) qui a atteint la 9ème place dans les Charts américains. Outre cet immense tube que je vous invite à découvrir ou a réécouter, Bobby a connu d’autres succès comme « With Pen In Hand » en 1969 qui a été nominé aux Grammy Awards et « The Cowboy And The Lady » que le regretté John Denver ajouta à son répertoire en 1981 alors qu’avant lui, Dolly Parton et Brenda Lee, respectivement en 1977 et 1980, en avaient fait un succès commun sous un autre titre plus en rapport avec leur sexe, « The Cowgirl And The Dandy ». De 1973 à 1975, il a animé une émission de variétés à la télévision tout naturellement intitulée « The Bobby Goldsboro Show ». Il s’est retiré de la Chanson après son dernier album « Round-Up Saloon » en 1982 et un dernier single, « Lucy And The Stranger » pour embrasser une carrière de producteur TV dans les années 90. Depuis, il s’est reconverti dans la peinture à l’huile et il vend ses œuvres sur son site officiel.

THE PEPPERS : « PEPPER BOX » (1973)

Cette brève formation s’est surtout illustrée lors de la parution de leur premier 45 tours avec ce tube composé par l’un de ses membres, Peter Arpadys, mieux connu sous son véritable nom, Pierre-Alain Dahan. Le titre se classe 73ème sur les 100 morceaux les plus entendus cette année-là. L’excellent bassiste Tony Rubio (qui avait d’ailleurs participé avec son compère, le batteur Pierre-Alain Dahan, au formidable album « Puzzle » de Michel Berger en 1971) et le claviériste Mat Camison (qui était à l’origine, avec Pierre Bachelet, de « Résonance », souvenez-vous d’ « O.K. Chicago » dans le « COMEBACK » précédent) complète le groupe qui ne sortira qu’un LP « A Taste Of Honey » en 1974 dont un autre single sera extrait : « Hot Caramel ». L’année suivante, un nouveau single « Doctor Music » paraît mais ce sera le dernier et les trois protagonistes emprunteront des chemins différents. Tony Rubio fera étalage de ses talents dans le projet « Dusty Fingers » qui comportera 15 volumes, Mat Camison sera arrangeur pour bon nombre d’artistes parmi lesquels SheilaSerge Lama et Dalida; quant à Pierre-Alain Dahan, il fera partie, avec Marc Chantereau et Slim Pezin (le guitariste de Claude François) d’un groupe appelé « Voyage » qui connaîtra deux gros succès disco : « From East To West » (1977) et « Souvenirs » (1978).

THE COMMUNARDS : « NEVER CAN SAY GOODBYE » (1987)

Formé de Jimmy Sommerville (récemment débarqué de son feu groupe “Bronski Beat” qu’il a avait lui-même conçu en 1983) et du pianiste Richard Coles, le duo n’a existé que le temps de deux albums : l’un, éponyme, en 1986 et l’autre, « Red », paru l’année suivante. Si le groupe a explosé avec son premier single « You Are My World », il n’a certainement pas fait preuve de beaucoup de créativité par la suite puisque ses deux autres gros succès n’ont été dus qu’à la reprise de deux énormes tubes : « Don’t Leave Me This Way » sur leur premier album (initialement interprété par Thelma Houston en 1977) et « Never Can Say Goodbye » pour le second (par Gloria Gaynor en 1975).  Néanmoins, il faut avouer que les versions qu’ils ont réalisées afin de les rendre « dance » sont terriblement efficaces ainsi que la prestation vocale de Sommerville qui est éblouissante (il a une voix de contre ut !). L’aventure des « Communards » a donc pris fin en 1988, Jimmy Sommerville continuant sa carrière désormais tout seul, Richard Coles préférant se tourner vers le journalisme et ensuite se consacrer à la religion. Actif depuis 1984 d’abord au sein de « Bronski Beat », Jimmy Sommerville commence sa carrière par un grand succès : « Why », de l’album « The Age Of Consent » suivi presqu’instantanément de « Hundreds And Thousands » avant la période « Communards ». De 1989 à 2009, Jimmy Sommerville éditera neuf albums : « Read My Lips » (avec « Comment Te Dire Adieu », un cover du tube de Françoise Hardy et la reprise de « You Make Me Feel » de Sylvester), « The Singles Collection 1984/1990 featuring Jimmy Sommerville, Bronski Beat And The Communards » (1991), « Heaven, The Communards » (1993) en guise de flash-back afin de mieux « tourner la page », sous le label « Spectrum », « Dare To Love » (1995), « Manage The Damage » (1999), « Root Beer » (2000), un album mélangeant originaux et remixes, « The Very Best Of Jimmy Sommerville, Bronski Beat And The Communards » (2001), « Home Again » (2004) et le récent « Suddenly Last Summer » (2009).

LOU BEGA : « MAMBO NUMBER 5 (A LITTLE BIT OF MAMBO) » (1999)  

Voici encore une heureuse reprise (pas sur le plan musical, plutôt sur le plan financier pour l’interprète !) d’un titre de Pérez Prado, le Roi du Mambo, qui date de… 1949 ! Lou Bega, inconnu jusqu’alors, décroche la timbale : plus de 12 millions de copies vendues à travers le monde, n° 1 dans plus de 20 pays et 70 récompenses (Disques d’Or et de Platine confondus) dans plus de 40 pays… Notre ami peut voir venir et entretenir intelligemment sa fortune en sortant de temps en temps des « pastiches » comme son dernier single, « Conchita », paru en 2007, pas mal pour se trémousser mais sans surprise créatrice ni artistique et qui n’ajoutera rien à la gloire de notre bonhomme et au patrimoine de la Musique. En fait, le nom de Lou Bega est indissociable de cette mixture et à chaque fois qu’il est sollicité, il se voit « obligé » de nous la desservir. À l’instar de Patrick Hernandez, il est aussi devenu un chanteur reconnaissable à un seul tube… Né le 13 avril 1975 d’une mère italienne et d’un père ougandais, il acquiert la nationalité allemande de par l’arrivée de son père à Munich qui étudie la biologie. Le petit Lou est immédiatement attiré par la musique et à 13 ans, il fonde déjà son premier groupe. Ses influences musicales sont diverses : Rap mais aussi ReggaeRhythm’n’blues et Latino. En 1990, il sort un premier CD Rap et il gagne suffisamment d’argent pour partir à Miami travailler le son « latino » dans différents studios d’enregistrement. C’est là qu’il découvre une attirance pour les Mambos des années 30 et 40 qu’il s’amuse à « décortiquer » et à expérimenter dans des clubs. Le producteur allemand Goar B le remarque et décèle en lui une graine de star. Tout de suite, il le prend sous son aile et lui fait enregistrer ce fameux hit qui vaudra à Lou Bega une nomination aux Grammy Awards, un « ECHO », la plus haute distinction musicale en Allemagne, et un NRJ Award à Cannes… Comme quoi, il ne faut parfois (même souvent) pas trop se creuser la cervelle pour faire un tube et connaître la célébrité…

JASON MRAZ : « I’M YOURS » (2008)

Pour terminer ce nouveau voyage en beauté, voici un chanteur qui mérite la reconnaissance qui lui est enfin accordée. Et pourtant, ce n’est pas un débutant, loin s’en faut puisqu’il en est déjà à son 3ème album en 7 ans de carrière. Jason a fêté ses 32 ans le 23 juin dernier, c’est un excellent guitariste, auteur-compositeur et interprète américain originaire de Mechanicsville, dans l’état de Virginie. Pourtant, il a déjà 18 ans quand il décide d’apprendre la guitare à l’American Musical and Dramatical Academy de New-York. Ensuite, il s’installe à San Diego et il est engagé chez Elektra Records pour l’enregistrement d’un premier album « Waiting For My Rocket To Come » qu’il décide d’effectuer… en Virgine et qui sort le 15 octobre 2002. Jason ne pouvait imaginer travailler à ce premier album sans ce retour aux sources avec l’aide précieuse de son producteur John Alagia, connu pour s’être occupé de Dave Matthews Band et de John Mayer, entre autres. Jason part en tournée en 2003 et Dave Matthews l’invite à être en lever de rideau de ses concerts. Jason a donc l’occasion de faire découvrir son univers musical où l’émotion se mélange avec la douceur et la bonne humeur. Les spectateurs sont conquis et le single « The Remedy » qu’il dédie à un ami luttant contre le cancer fait l’unanimité auprès du public par un refrain réduit à une seule phrase et pourtant très accrocheur (« I Won’t Worry My Life Away » répété deux fois avec une accentuation tonique sur le sujet « I ») et la qualité de la partition musicale (bonne rythmique avec des percussions bien présentes). Devant ce succès sur scène, Jason publie logiquement un CD/DVD « Tonight Not Again : Jason Mraz Live at the Eagles Ballroom » en août 2004. Le second album « Mr A-Z » sort dans la foulée le 26 juillet 2005 et Jason entreprend une nouvelle tournée qui le conduira, outre aux Etats-Unis, au Japon, aux Philippines et en Angleterre. Sa célébrité ne fera que s’accentuer puisqu’il aura l’infime honneur de faire les premières parties des Rolling Stones mais aussi d’Alanis Morissette et de James Blunt ! Le 13 mai 2008, Jason présente son 3ème CD « We Sing, We Dance, We Steal Things » qui est une véritable bouffée d’oxygène au milieu des nullités et absurdités musicales que l’on peut entendre quelquefois à longueur de journées sur certaines stations de radio ! À part l’incontournable « I’m Yours », ne passez pas à côté des très séduisants « funky » « Make It Mine », qui ouvre l’album, et « Butterfly » avec leurs belles couleurs cuivrées ainsi que les très plaisants « Lucky » en duo avec Colbie Caillat, dont la voix suave est un atout supplémentaire pour la tendresse et l’ambiance « folk » de la mélodie, et « Details In The Fabric » sur lequel il nous fait renaître James Morrison; enfin, l’émouvant « Love For A Child » nous fait chavirer…  Jason Mraz : la meilleure révélation de l’année 2008 assurément !

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 20:07

Prêts pour un nouveau voyage à travers les époques de la Chanson depuis 1930 ? Alors, embarquez avec moi à bord de la navette 

C'est parti, accrochez-vous bien !



Gaston Ouvrard : « Je n'suis pas bien portant » (1934)

Le remède à tous les maux s'appelle Gaston Ouvrard ! Profession ? Comique troupier ! Né à Bergerac en 1890, son père amusait déjà la galerie, comme on dit... Infecté par le même virus, Gaston veut en faire son métier. C'est en 1909 qu'il effectue donc ses premiers enregistrements chez Odéon et « C'est mon frère » est sa première chanson qui retient l'attention... Son succès est tel que le style « comique troupier » renaît de ses cendres. En effet, alors que son père l'avait institué à partir de 1877 avec la chanson « L'invalide à la tête de bois », ce style avait quelque peu disparu du paysage humoristique de la Chanson Française. Gaston connaît le succès surtout entre 1925 et 1935 avec les titres « Elle met des chaussinettes » (1925), « Les femmes au régiment » (1932) et, bien sûr, celui qui fait l'objet du présent article pour lequel nous retrouvons, à l'écriture, Géo Kojer pour les paroles, Ouvrard et l'inévitable Vincent Scotto (qui avait composé un bon nombre de succès pour Tino Rossi, j'y reviendrai dans un prochain article). Après la guerre, il est un peu plus discret et il réapparaît au cinéma dans « Le Tracassin » en 1962. Après l'enregistrement d'un dernier disque en 1966, il est l'un des invités de « Studio 102 » le 3 décembre 1968, une émission présentée par Claude François et Roger Whittaker, et ne manque pas d'interpréter sa chanson favorite. Il fait sa dernière prestation scénique à Bobino en 1971. Il tire sa révérence à Caussade dans le Tarn-et-Garonne à l'âge de 91 ans...

 


André Claveau : « J'ai pleuré sur tes pas » (1943)

André Claveau ne s'est pas imposé tout de suite dans le monde de la Chanson : il décroche le premier prix à un concours d'amateurs en 1936 alors qu'il s'était déjà essayé, avec talent, aux métiers de graphiste et dessinateur. Et ce n'est que six ans plus tard qu'il est remarqué par le manager d'artistes Marc Duthyl. Sa voix de « crooner » (et de « baryton », car il interprétera même des airs d'opéras !) l'aide à acquérir un statut de « chanteur de charme » qu'il tiendra jusqu'à la fin des années 60 avant la déferlante des « Yé Yé ». Parmi ses titres les plus célèbres, citons « Venez donc chez moi » (1939), initialement chanté par Jean Sablon en 1935, « Seul ce soir » (1942), « Marjolaine » (1943), « Une nuit mon amour » (1949), « Domino » et « Cerisier rose et pommier blanc » (1950), le traditionnel et éternel « Bon anniversaire (nos vœux les plus sincères...) » (1951), l'inaltérable « Mon cœur est un violon », « Tango des jours heureux » (1955), « Les yeux d'Elsa » (1956) , « Buesnas noches mi amor » et « Histoire d'un amour » (1957), « Dors mon amour » (1958) avec lequel il remporte, pour la France, le Grand Concours Eurovision de la Chanson, la reprise de « La valse à mille temps » de Jacques Brel (1959) et « Les amoureux de minuit » (1961). Assez curieusement, alors que sa popularité est toujours intacte, il met un terme à sa carrière en 1970 et se retire dans le Lot-et-Garonne. Jusqu'à la fin de ses jours, le 4 juillet 2003 où il s'éteint à l'âge de 91 ans, il continuera à recevoir des centaines de lettres de ses nombreux admirateurs pour qui il restera, à jamais, le « Prince de la Chanson de Charme » à la voix de velours...



Jacqueline François : « Tu n'peux pas t'figurer » (1950)

Voici le petit mais vibrant hommage de « LA MUSIQUE POUR TOUJOURS » à une grande chanteuse qui vient de nous quitter ce dernier 9 mars à l'âge de 87 ans. Connue aux quatre coins de la planète grâce à son immense succès « Mademoiselle de Paris » en 1948, Jacqueline François incarnera, pour beaucoup, « la chanteuse des amoureux ». C'est vrai que ceux-ci occuperont toujours une place privilégiée dans son répertoire comme le témoigne aussi cette excellente chanson de Paul Misraki. Elle reprendra aussi en français des standards de jazz tels que « Shiny Stockings » (Count Basie), « Lullaby Of Birdland » (de George Shearing, immortalisé par Ella Fitzgerald), « The Lady Is A Tramp » (Frank Sinatra),... C'est en 1945 que son destin se trace par une audition pour passer à la radio. Elle est remarquée par Louis Gasté, le futur époux de Line Renaud, et par l'intermédiaire de sa maison d'édition, il l'invite à enregistrer deux chansons : « Gentleman » et « Ça n'était pas original » qui, toutefois, ne défrayeront pas les chroniques musicales. C'est la rencontre avec Henri Decker (qui deviendra son mari et le père de son unique enfant, François) qui sera déterminante : par son entremise, elle fait la connaissance du compositeur Paul Durand (« Seule ce soir » pour Léo Marjane). Ce dernier la présente à Jacques Canetti, Directeur de Polydor et l'entrevue aboutit à un changement radical dans le style musical que Jacqueline se destinait à personnaliser. Elle abandonne le réalisme pour se cantonner dans un genre plus jazzy empreint de rythmes latins et de « bluettes » destinées à faire oublier les horreurs de la guerre. À partir de 1948, les « tubes » vont s'enchaîner avec la reprise de « C'est le printemps » (« It Might As Well Be Spring » de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein, créé en français par Jean Sablon) qui lui vaut un Grand Prix du Disque, « Mademoiselle de Paris » (de Paul Durand et Henri Contet, l'un des auteurs phares d'Edith Piaf), « Trois fois merci » (1950, de Pierre Dorsey et Michel Elmer qui a également travaillé pour Piaf), « Les Lavandières du Portugal » (1955, de Roger Lucchesi et André Popp), titre pour lequel elle reçoit un second Grand Prix du Disque. Le début des années 50 est marqué par sa conquête des Etats-Unis où elle fera même de l'ombre à Edith Piaf ! Ses tenues impeccables, son look irréprochable et son phrasé parfait séduisent définitivement le public américain qui voit en elle l'alter ego masculin de Charles Aznavour. Durant les années 60, elle continue à enregistrer et reprend d'ailleurs « Les comédiens » de Charles Aznavour en 1962, elle sort aussi « C'est bon quand on s'aime » (1963, de Jean Renard et Pierre Delanoë), « Bluesette » (« Les mots que j'entends », 1964, sur la célèbre mélodie de Toots Thielemans) mais se fera plus discrète jusqu'à l'aube des années 70 où elle ne sortira plus que quatre 45 tours dont une réédition de « Mademoiselle de Paris ». Elle fera un bref retour en 1984 avec « Central Park », un dernier 45 tours avec le concours de Francis Lai. Seul Pascal Sevran réussira à la faire ressurgir de l'oubli dans lequel elle s'était volontairement réfugiée, au risque « d'aller trop loin »...


Jean-François Michael : « Adieu Jolie Candy » (1968)

Il commence à chanter sous son véritable nom, Yves Roze, et participe au « Jeu de la Chance » de l'émission « Télé dimanche » qu'il remporte pendant 4 semaines. En 1967, il s'affuble d'une autre identité : il sera désormais Jean-François Michael et rencontre Michel Berger qui, sous un pseudonyme, lui écrit « Adieu Jolie Candy » qui devient un succès international et se vend à plus de cinq millions d'exemplaires ! Il enregistre d'autres chansons jusqu'en 1975 mais elles n'auront pas le même retentissement. Il décide d'abandonner sa carrière de chanteur au profit de celle, brillante, de producteur  puisqu'il se chargera, entre autres, des albums « Rock'n'Dollars » de William Sheller (1975), « Laisse béton » de Renaud (1977), et « Ouragan » de Stéphanie (de Monaco) en 1986. Il produira le single « Comme au cinéma » (1985) et l'album « Mon Victor Hugo » (1988) pour Alain Delon. Ensuite, il s'exile pendant deux ans en U.R.S.S. et revient, accompagné de la chanteuse Cécilia pour s'installer à la Côte d'Azur et fonder une famille. Mais la chanson lui manque et en 2000, il crée un spectacle qui reprend les tubes de 1968 à 2000, il s'intéresse également au marché chinois et réalise un album pour la célèbre chorégraphe transsexuelle Jing Xing. En 2004, il fait son grand retour sur la scène de l'Olympia pour « La Rose d'Or » en référence au célèbre festival d'Antibes créé en 1962.  En avril 2006, il sort un DVD live de tous ses succès et intègre la troupe « Âge Tendre et Tête de Bois » en mars 2008. « Adieu Jolie Candy » est indémodable et fait encore danser les amants d'aujourd'hui...


Résonance : « OK Chicago » (1973)

Ce 45 tours me rappelle aussi d'excellents souvenirs. Déjà à cette époque (j'avais 11 ans), j'écoutais très souvent la radio : le matin à partir de 5 heures 55, pour l'émission « Musique au petit déjeuner » de Gérard Valet sur la première chaîne belge et le soir à 19 h pour le « Hit Parade » d'André Torrent sur RTL ! Dès la découverte de ce morceau, je me  précipitai chez mon disquaire pour me l'approprier et l'incorporer au juke box qui trônait dans le café de mes grands-parents où nous habitions. Je vous assure que les pièces ont défilé pour le faire jouer ! Ce condensé d'effets sonores divers (bruits de pas, claquements de portes de voitures, crissements de pneus, sirènes de police, mitraillettes, revolvers, talkie-walkie) sur fonds de musiques de séries inspirés des thèmes d' « Amicalement Vôtre » et des « Rues de San Francisco » est issu de l'imagination d'un mystérieux Bacson né de l'association de... Pierre Bachelet et Mat Camison ! On ne présente plus le célèbre interprète des « Corons »; Mat Camison, quant à lui, fit partie du groupe « The Peppers » qui sortit le fameux « Pepper Box » et s'occupa des arrangements de la période « Disco » de Sheila. Il fit quelques 45 tours dans les années 80 sous son propre nom mais ils passèrent plutôt inaperçus. Les deux compères collaborèrent ensemble sur deux autres singles qui n'eurent, cependant, pas le même succès que celui-ci : « Safari Love » (1974) que j'achetai également et « Boxing Joe » (1976) dont j'ai découvert l'existence en me documentant pour l'écriture de cet article ! Un double LP intitulé « Time Machine » fut édité en 1976 et reprit ces trois morceaux avec d'autres réalisations dont la face B d' « OK Chicago » : « Yellow Train », marinade de percussions avec le bruit d'un train lancé à toute vitesse et qui finalement entre en gare... Je me servais de ce générique chaque quart d'heure pour lire mes « petites nouvelles » dans mon émission de radio fictive (voir l'article sur « Dan The Banjo Man » dans un autre « Comeback ») !


Guesch Patti : « Etienne » (1987)

Attention, chaud devant... Âmes prudes, s'abstenir ! Voici Guesch Patti et son sulfureux « Etienne ».  Excellente danseuse (elle a commencé à l'âge de 9 ans sous l'œil attentif de Roland Petit), Guesch a... aguiché le public avec cette chanson qui se classe numéro 1 dans 9 pays et dont le disque se vend à 1.500.000 exemplaires. D'emblée, en 1988, elle reçoit le prix de la « Révélation Féminine de l'Année » aux Victoires de la Musique et connaît un autre grand succès avec « Let Be Must The Queen ». Son premier album « Labyrinthe » est une réussite totale. Il n'est jamais donc trop tard pour réussir dans la chanson ! Guesch a déjà près de 44 ans lorsqu'elle sort son second album « Nomades ». Ce dernier est cependant moins bien accueilli que le précédent tout comme celui qui suit, « Gobe » en 1992. Elle change radicalement de cap en 1995 avec « Blonde » qui obtient le concours de Mathieu Chedid, Etienne Daho (sur « Blonde ») et Françoise Hardy (sur « Un peu... beaucoup »). Malgré ces nouveaux choix musicaux, elle ne rééditera pas le succès d' « Etienne ». En 2000 paraît son 5ème album « Dernières Nouvelles » avec des textes traitant, pour la plupart, de la solitude. Mais, à nouveau, le public se montrera peu réceptif, c'est un échec qui l'écartera du monde de la musique et l'incitera à diversifier ses projets artistiques. C'est ainsi qu'elle revient à la danse avec le spectacle « Elle sourit aux larmes » au Théâtre des Abbesses en 2001. Elle fait quelques incursions dans le cinéma et notamment dans le film « Une pour toutes » de Claude Lelouch en 1999 avec, dans les rôles principaux, Jean-Pierre Marielle et Anne Parillaud. Elle se tournera aussi vers le théâtre puisqu'elle jouera aux côtés de Caroline Loeb et d'Alexandra Kazan dans « Les Monologues du Vagin » au Petit Théâtre de Paris en 2004. En 2008, on pouvait la retrouver dans une pièce de Michel Vinaver « Par-dessus bord » (un spectacle d'une durée de six heures !) au Théâtre de la Colline (Paris 20ème). Dotée d'une forte mais attachante personnalité, Guesch Patti aura incontestablement marqué les années 80 presqu'uniquement par cette chanson provocante, certes, mais dont le clip témoigne de ses qualités chorégraphiques indéniables imprégnées d'une gestuelle gracieuse et travaillée.


Gala : « Freed From Desire » (1996)

Dès sa sortie, ce disque eut un succès foudroyant ! Jugez-en plutôt : numéro 1 en France, Belgique, Italie, Espagne, au Brésil, en Israël et au Danemark. En juillet 1997, la chanson parvient aux oreilles des anglais et se retrouve immédiatement catapultée à la deuxième place des Charts ! Elle restera dans le Top 10 pendant 8 semaines et se retrouvera encore dans le Top 100 après 14 semaines ! Identifiable par la répétition de la syllabe « na », ce titre a plu tout de suite aux amateurs de « Dance » et a été certifié Disque de Diamant en France pour plus d'un million d'exemplaires vendus ! Au Royaume-Uni, 400.000 copies du single se sont écoulées et ont permis à la chanteuse d'engranger un Disque d'Or. L'artiste italienne Gala est née à Milan le 6 septembre 1975. C'est une véritable « globe-trotter » : elle a voyagé beaucoup en Europe, de l'Espagne à l'Angleterre pour s'initier au flamenco et à la photographie avant d'émigrer aux Etats-Unis où elle a entrepris des études à la Tisch School of Arts de New-York. Remarquée par un DJ pour la particularité sonore de sa voix, Gala enregistre un premier album mais elle devra attendre le second, « Come Into My Life », pour connaître la célébrité. Et le chiffre 2 est certainement un signe du destin pour elle car... après le premier single « Everyone Has Inside » qui a été plutôt anecdotique, c'est le deuxième, « Freed From Desire » qui s'accapare les lauriers ! Mais il arrive quelquefois que la gloire ait des revers douloureux... C'est le cas de Gala qui a vécu une longue traversée désertique avant de revenir... après une pétition organisée sur le net ! En 2005, elle paraît un single « Faraway » mais il est loin de reproduire la plantureuse moisson qu'avait recueillie « Freed From Desire »... Gala aurait récemment travaillé sur la conception d'un tout nouvel album appelé « Tought Love » nanti de 13 chansons inédites... Mais on l'attend toujours alors qu'il était prévu pour ce mois d'avril...


James Blunt : « 1973 » (2007)

La vocation familiale tendait à ce que James devienne militaire de carrière... C'est durant son séjour au Kosovo qu'il compose « No Bravery », une chanson sur sa vision de la guerre. James a toujours voulu faire et vivre de la musique. En 2002, il prend la décision de quitter l'armée pour se consacrer entièrement à sa passion. Il commence donc à se produire dans des bars en Angleterre. L'année suivante, il part pour les Etats-Unis et rencontre Linda Perry de la formation « 4 Non Blondes » qui a notamment travaillé avec Pink et Christina Aguilera. Linda croit beaucoup au talent hors du commun de James et accepte de participer à la production de son premier album « Back To Bedlam » qui sort en 2004. C'est le carton plein et James séduit immédiatement le public de la couleur de ses mélodies, tendres et romantiques. Il a aussi la chance de posséder une voix sublime. Le single « You're Beautiful » devient numéro 1 dans de nombreux pays et son avenir s'annonce sous les meilleurs auspices. Début 2006, il reçoit le « NRJ Music Award » de la révélation internationale de l'année et entreprend une longue tournée mondiale. Il devient également, après Elton John, le second chanteur britannique à avoir vendu le plus de disques aux Etats-Unis. Son second album « All The Lost Souls » paraît en septembre 2007 emmené par le single « 1973 » sorti quelques jours auparavant et qui, d'emblée, décroche la première place aux hits parades allemand et anglais. Mais l'album est aussi composé de très bonnes chansons comme « Give Me Some Love », « I Really Want You » et « Annie » pour lesquelles, personnellement, je marque une petite préférence par rapport aux autres. Pour James, la vie s'est transformée en un véritable conte de fées. Depuis sa naissance (en 1974 ou 1977, on ne sait pas trop mais des références lui attribuent toutefois la date du 22 février 1974) dans un hôpital militaire à Tidworth, dans le Wiltshire (sud-ouest de l'Angleterre) jusqu'au studio d'enregistrement de Los Angeles après avoir transité par l'académie militaire de Sandhurst et les épreuves de son séjour au Kosovo, James Blunt a déjà beaucoup « bourlingué » alors qu'il vient seulement de franchir la trentaine... Et je suis sûr que ce chanteur très charismatique et éminemment sympathique n'a pas fini de faire parler de lui.

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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 17:38

Prêts pour un nouveau voyage à travers les époques de la Chanson depuis 1930 ? Alors, embarquez avec moi à bord de la navette
C'est parti, accrochez-vous bien !


Rina Ketty : « J'attendrai » (1938)


Née à Sarzana, en Italie, le 1er mars 1911, elle débute à Paris en 1932 en se produisant dans les cabarets de Montmartre. C'est dans l'un d'entre eux, « Le Lapin à Gill » qu'elle se fait connaître en reprenant des chansons de Paul Delmet, Gaston Couté, Théodore Botrel et Yvette Guilbert. Son joli petit accent qui ne trahit pas ses origines plaît beaucoup et en 1936, elle enregistre « Si tu reviens », créée par Réda Caire, ainsi que « La Madone aux fleurs ». L'année suivante, c'est « Je n'ai qu'une maman » avant qu'elle ne connaisse le véritable succès avec « Rien que mon cœur » qui lui vaut le Grand Prix du Disque mais aussi surtout avec « Sombrero et mantilles » dont la musique est composée par Jean Vaissade qu'elle épousera. Tout aussitôt, elle enchaîne avec un « méga tube » : « J'attendrai », une adaptation d'une chanson italienne intitulée « Tornerai », qui sera sur toutes les lèvres durant l'Occupation. Les autres chansons qu'on retiendra d'elle ont pour titres : « Sérénade sans espoir », « Montevideo », « Rendez-moi mon cœur », « Mon cœur soupire » (l'adaptation de « Voi Che Sapete » des « Noces de Figaro » de Mozart), toutes enregistrées en 1939. Divorcée de Jean Vaissade, elle s'exile en Suisse durant les cinq années du second conflit mondial pour réapparaître à l'Alhambra en 1945. Malgré cinq mois de tournée en France, elle ne réussit pas à reconquérir son public. Pourtant, elle continue à sortir de nouvelles chansons telles « Sérénade argentine » (1948), « Je t'aimerai » et « La Roulotte des Gitans » (1950). Elle doit aussi faire face à une rude concurrence avec deux autres vedettes qui recueillent la majorité des suffrages et qui évoluent dans le même registre qu'elle : Gloria Lasso et Dalida. En 1954, elle décide de se « refaire une santé » en partant pour le Québec où elle reprend ses grands standards et triomphe avec une nouvelle chanson « Bon Voyage ». Elle revient en France en 1965 en pleine vague « Yé-yé » mais ses prestations à Nice puis au « Don Camillo » (1967) et au « Nouvel Alcazar » en 1968 ne récolteront qu'un succès mitigé. Choisissant sagement de se retirer du monde de la Chanson, elle se reconvertit dans la restauration à Cannes pour ne remonter, une toute dernière fois, sur scène qu'en mars 1996... l'année de sa disparition, l'avant-veille de Noël...


Georges Ulmer : « Pigalle » (1946)

 


D'origine danoise, Jorgen Ulmer grandit en Espagne avant d'arriver en France en 1939. Evidemment, il troque Jorgen pour Georges afin d'avoir un prénom à consonance française. Il trouve un premier travail en tant que caricaturiste et pendant la Seconde Guerre Mondiale, il est engagé au sein de l'orchestre chantant de Fred Adison qui, de 1931 jusqu'à la fin des années 50, a fait danser la France entière sur des chansons comme « En cueillant la noisette », « Avec les pompiers », « Le petit train départemental » et « Quand un gendarme rit », parmi les plus connues. L'orchestre accompagnera des courts métrages muets ainsi que plusieurs sketches cinématographiques de Charlie Chaplin. L'éditeur musical Robert Salvet voit en lui une future vedette et le convainc à entamer une carrière solo. En 1942, il quitte donc la formation de Fred Adison et débute au Cabaret de l'Ecrin à Nice. A la fin de la guerre, il part pour Paris et trouve un engagement à l'A.B.C. et ensuite à l'Alhambra.  Son style fantaisiste et ses chansons inspirées du folklore américain lui valent un franc succès comme, entre autres, « Quand allons-nous nous marier ? » et « J'ai changé ma voiture contre une jeep ». D'autres titres très connus s'ajoutent à son répertoire tels « Casablanca », « Un monsieur attendait » et surtout « Pigalle » avec lequel il aura une renommée internationale. Il sera l'un des premiers chanteurs à interpréter une composition de Charles Aznavour et Pierre Roche : « J'ai bu ». Durant les années 50, il reste très populaire et se voit même confier la chanson du générique du film « Caroline Chérie » de Richard Pottier avec Martine Carol. Cependant, un autre chanteur évoluant dans le même registre que le sien commence sérieusement à lui faire de l'ombre : il s'appelle Yves Montand... Georges Ulmer se retire donc progressivement dans les années 60 et ne fera plus que quelques apparitions sporadiques dans des grandes émissions de variétés style « Palmarès des Chansons » de Guy Lux. On se souvient encore de lui dans les années 70 aux côtés de Danièle Gilbert dans « Midi Magazine ». Dans les années 80, on n'entendra plus guère parler de lui jusqu'à son décès en 1989 à l'âge de 70 ans. Disparu discrètement, il reste néanmoins dans la mémoire collective comme l'unique et l'irremplaçable interprète de « Pigalle », un des fleurons du Patrimoine de la Chanson Française...


Patachou : « Un  gamin de Paris » (1951)


De son vrai nom Henriette Ragon, Patachou est une vraie parisienne puisqu'elle naît le 10 juin 1918 dans le XIIème arrondissement. Elle rencontre son futur mari, Jean Billon (avec qui elle aura un fils, Pierre, qui chantera également plus tard et écrira, notamment, « J'ai oublié de vivre » pour Johnny Hallyday), au début de la Guerre et après la Libération, ils ouvrent ensemble une pâtisserie en haut de la Butte de Montmartre. Le succès est tel qu'ils doivent agrandir : ils s'approprient le local voisin pour en faire un restaurant. Au cours d'une fête, Henriette se prend à chanter quelques refrains de l'époque et parvient à se faire remarquer par un certain... Maurice Chevalier. A partir de ce moment, elle choisit de s'appeler du nom de son établissement et le restaurant transformé en cabaret devient un des endroits les plus fréquentés de Paris. C'est chez elle que débutent, en 1952, Georges Brassens puis Jacques Brel, Hugues Auffray et Michel Sardou. Charles Aznavour vient chanter également avant qu'Edith Piaf ne fasse sa dernière apparition sur une scène aux côtés de son dernier amour, Théo Sarapo. De son côté, Patachou entreprend, avec succès, une carrière internationale; d'abord au London Palladium puis au Waldorf Astoria et au Carnegie Hall de New-York. Elle effectue des récitals dans les grandes villes américaines et devient célèbre à tel point que l'on songe à elle pour donner la réplique à Burt Lancaster dans « Vera Cruz ». Préférant s'occuper de son fils, elle décline la proposition. Elle revient à Paris et se produit successivement à l'Alhambra, Bobino et l'Olympia en 1955 lui ouvre ses portes. Son répertoire s'étoffe de quelques succès tels « Le piano du pauvre », « Bal chez Temporel » (composé par Guy Béart), « Voyage de noces », « La vie en rose », « Padam, padam », « Sous les ponts de Paris », « Si j'étais pas si timide », « La belle vie » et la chanson ici présentée (de Mick Micheyl et Adrien Marès). Fin des années 60, Patachou se sépare de son mari, entraînant la fermeture du cabaret. Elle épouse ensuite un entrepreneur américain de spectacles, Arthur Lesser. A partir des années 70, elle décide de s'éloigner de la Chanson pour s'orienter vers le théâtre, le cinéma et la télévision où, durant les années 80, on la vit, entre autres, tenant un rôle terrifiant de « J.R. » au féminin en chaise roulante dans la série « Orages d'été ». Elle animera également le restaurant mythique de la Tour Eiffel. A l'aube de ses 91 printemps, elle a été décorée de la Légion d'Honneur le 9 janvier 2009.


Aphrodite's Child : « Rain and tears » (1968)


D'origine grecque, la formation est composée d'Evangelos Odysseas Papathanassiou (qui s'appellera plus tard, et plus simplement, Vangelis), Demis Roussos (qui fera la carrière que l'on sait, avec des hauts et des bas) et de deux autres membres qui feront beaucoup moins parler d'eux après la dissolution du groupe : Lucas Sideras et Silver Koulouris. Vangelis officie aux instruments suivants : orgue, piano, flûte et percussions tandis que Demis est la voix du groupe et s'accompagne à la guitare basse. Lucas est le batteur et apporte un soutien vocal supplémentaire; Silver, quant à lui, s'occupe de la section « cordes » (essentiellement des guitares) et, éventuellement, des percussions lorsque Vangelis joue d'un autre instrument (sur l'album « 666 »). La formation voulait partir pour Londres mais refoulée par les douaniers de Douvres pour non détention d'un permis de travail en bonne et due forme, elle se retrouve à Paris qui est secouée par les événements de 1968. Ils signent un contrat avec Phonogram et font la connaissance d'un jeune auteur du nom de Boris Bergman recommandé auprès d'eux par la firme de disques. « Rain and tears » sort peu après et devient rapidement un très gros tube ! Assez bizarrement, on constate que la ligne mélodique est inspirée du « Canon » de Pachelbel. Dans la foulée paraît leur premier album « End of the World ». Avec ce premier grand succès, les propositions pleuvent et la formation fait la première partie du spectacle de Sylvie Vartan à l'Olympia durant une semaine. L'année suivante, en pleine euphorie, le groupe sort un second album qui réédite un succès identique au premier : « It's Five O'Clock » se hisse en effet aux premières places des hits parades belge, hollandais, allemand, français et italien, excusez du peu ! Mais Vangelis désire faire une autre musique, proche de celle qu'il jouait avant de faire partie du groupe (car Demis, Lucas et Silver évoluaient déjà ensemble dans un groupe appelé « Idols » avant que Demis ne rencontre Vangelis durant l'été 1966 et le convainc à tenter une autre aventure avec eux sous le nom d' « Aphrodite's Child »). Ainsi naît, en 1972, un double album sensationnel « 666 » basé sur les versets de l'Apocalypse de Saint-Jean. Résolument tourné vers le Rock progressif, le concept est destiné aux marchés anglais et américain mais marque la fin du groupe suite à des dissensions entre Vangelis et Lucas. Trois albums ponctuent ce groupe certes éphémère mais que 239 apparitions télévisées rendront légendaire...


Patrick Hernandez : « Born to be alive » (1978)


De souches austro-italienne de par son père et espagnole de par sa mère, Patrick voit le jour dans la banlieue parisienne le 6 avril 1949. En 1964, il est en Angleterre pour ses études et il rêve de faire une carrière musicale au travers de sa passion pour les Beatles. Après des études tumultueuses et laborieuses, il entreprend, à l'âge de 19 ans, de voler de ses propres ailes... Mais l'amour le tiendra écarté du droit chemin et nous retrouvons notre ami quelques années plus tard dans les bureaux... de Claude François pour une audition afin de rejoindre l'écurie Flèche ! Ce jour-là, Patrick côtoie une des choristes de Claude qui lui signale qu'un groupe, « Paris-Palace-Hôtel », dont on commence beaucoup à parler, cherche un guitariste-chanteur. A la veille d'appartenir au « Groupe Claude François », Patrick change d'avis et lie son destin à « PPH ». Après 3 « 45 tours » sans succès, le groupe produit par Vanloo et Pellerin disparaît. Nullement découragé, Patrick persévère et présente à Jean Vanloo un projet musical conçu sur d'anciennes chansons de plusieurs pays ayant eu du succès. La chanson est appelée « Born to be alive » et est à tendance « rock ». Mais la vague « Disco » déferle sur cette fin d'année 1978 et Jean Vanloo souhaite modifier la base rythmique de la mélodie afin qu'elle soit « en phase » avec le mouvement musical de l'époque. C'est le « jackpot » ! Le « single » perce d'abord en Italie où son succès lui vaut un Disque d'Or avant de sortir en France l'année suivante. « Born to be alive » s'empare de la première place du hit-parade français en juin 1979 pour ne plus la quitter durant... quatre mois ! La chanson se classe également à la 10ème place des Charts anglais et demeure dans le classement pendant 14 semaines ! Sa sortie aux Etats-Unis est triomphale : les ventes sont phénoménales et permettent à l'artiste de voir son titre atteindre la 16ème position au Billboard. Le disque est vendu à plus de 500.000 exemplaires aux Etats-Unis et sera Disque d'Or ou de Platine dans une cinquantaine de pays. Plus de 25.000.000 de disques s'écouleront à travers le monde... Mais ce prodigieux succès sera sans lendemain. Les chansons suivantes, « Disco Queen » et « I give you a rendez-vous », issues du même 33 tours que « Born to be alive » ne rencontreront pas la même frénésie médiatique. Patrick tentera bien de « relancer la machine » avec « Back to Boogie » (avec son compère Hervé Tholance qui faisait partie de « Paris-Palace-Hôtel »), « Can't keep it up » et « Good bye » mais, à jamais, le « chanteur à la canne » sera et restera attaché à un seul et unique tube...


Chagrin d'Amour : « Chacun fait c'qu'il lui plaît » (1981)


Vous vous souvenez sans doute de ce « méga » tube du début des années 80 (il n'y avait pas un seul jour sans qu'on l'entende à la radio) interprété par ce duo composé de Grégory Ken (de son vrai nom Jean-Pierre Trochu) et de la chanteuse américaine Valli. Avant qu'ils ne se rencontrent, Grégory Ken était déjà « dans le métier » à la fin des années 60 puisqu'il avait enregistré des disques sous le court pseudonyme de « Grégory ». Au début des années 70, on le découvre dans les comédies musicales « Hair » et « Jésus-Christ Superstar » (1971). En 1975, il fait partie de la troupe de « Mayflower : tout va commencer » et en 1979, c'est lui qui interprète le rôle de Ziggy dans la première mondiale de l'opéra rock de Michel Berger et Luc Plamondon : « Starmania ». Son chemin va croiser celui de l'auteur-compositeur Philippe Bourgoin qui veut faire un « rap » sur un texte racontant les frasques d'un alcoolique, un soir de détresse, qui rencontre une « blonde platine »... Dès la sortie du disque, 35.000 45 tours se vendront par jour ! L'album intitulé tout simplement « Chagrin d'Amour » suit le single avec un autre titre qui sortira également en 45 tours : « Bonjour, v'là les nouvelles ». Des noms connus proches de... Claude François participent à l'enregistrement : Alain Chamfort apporte sa contribution sur les arrangements musicaux de 4 des 15 morceaux qui constituent l'album et Slim Pezin a collaboré sur pas moins de 12 chansons ! Un second 30 cm, « Mon Bob et moi », sort en 1984 dont seront extraits deux 45 tours : « Monte Carlo » et « Papa Scratch ». Mais la belle mécanique se grippe déjà et le duo se sépare... Valli et Grégory partent chacun de leur côté. Grégory enregistre encore 2 45 tours en solo : « Poursuite » en 1985 avec un certain... Patrick Bruel et « Prête-moi ton amour » en 1989, une adaptation française réussie du célèbre tube « Tell it like it is » des « Neville Brothers » avant de nous quitter sept ans plus tard... De son côté, Valli sort, en 1986, une jolie reprise d'un succès de Chris Montez, « The more I see you ». Trois autres 45 tours paraissent entre 1987 et 1989 : « Place de la Madeleine », « Voilà la nouvelle » (certainement un petit clin d'œil au titre passé « Bonjour, v'là les nouvelles ») et une reprise de la fameuse chanson « Light my fire » des « Doors ». Depuis, Valli a fait son chemin dans le PAF présentant des émissions sur Europe 2, Canal + pour finalement arriver sur France Inter où elle anime « Système disque » chaque vendredi de 22 h 05 à 23 h où elle tient un rôle de « modératrice » au sein d'un « club de la presse » qui passent, au peigne fin, les derniers albums sortis...


The Fugees : « Killing me softly » (1996)

 


The Fugees a vraiment été le groupe de l'année 1996 avec leur album "The Score" vendu à 18 millions d'exemplaires et qui s'est propulsé numéro 1 au Billboard, emmené par le gigantesque tube « Killing me softly (with his song) », une reprise de la célèbre chanson que Roberta Flack avait enregistrée en 1973. Avec un répertoire contenant des genres musicaux tels que le hip-hop, la soul et le reggae, le groupe, composé de Wyclef Jean, Lauryn Hill et Pras Michel, a récolté deux Grammy Awards en 1997 (l'année de leur séparation !) pour le meilleur album rap de l'année et le single a été récompensé pour la meilleure performance vocale rhythm'n'blues.  Avant cette consécration, les trois protagonistes avaient sorti en 1994 un premier album « Blunted on reality » dont les titres « Nappy heads » et « Vocab » s'étaient dégagés. Mais cette première « expérience » n'est rien comparée au déferlement médiatique qui a suivi la parution de « The Score », surtout grâce à la formidable reprise de la chanson de cet article mais également par la géniale réinterprétation du tube « No Woman No Cry » de Bob Marley & The Wailers. A la dissolution du groupe, les trois membres ont entrepris une carrière solo. Lauryn Hill s'est occupée de son album « The Miseducation of Lauryn Hill » qui a été très bien accueilli par la critique, Wyclef Jean a produit des disques, notamment, pour les « Destiny's Child » et Carlos Santana tandis que Pras Michel a participé, en 1998, à la chanson de la bande originale du film « Bulworth », de et avec Warren Beatty, dont la musique a été composée par Ennio Morricone. Les Fugees se sont reformés pour une tournée européenne du 30 novembre au 20 décembre 2005; ils n'étaient plus réapparus ensemble sur une scène depuis 1997. Préalablement, ils avaient sorti un nouveau single début novembre dont le titre « Take it easy » a pu même être disponible sur Internet. En février 2006, une autre chanson « Foxy » était mise en ligne mais ce retour que les fans attendaient tant ne sera en fait qu'un feu de paille, Wyclef Jean jetant l'éponge devant le comportement rébarbatif de Lauryn Hill et déclarant même qu'elle avait un besoin urgent de se faire soigner...
 


Juanes : « La Camisa Negra » (2004)

 


Juan Esteban Aristizábal Vásquez
est né le 9 août 1972 à Medellin, en Colombie. Son nom d'artiste provient de son premier prénom et de la première syllabe du deuxième. Il apprend la musique très tôt, à l'âge de sept ans. A 15 ans, il est le leader d'un groupe de métal, « Ekhymosis », avec lequel il enregistre cinq albums. Après 12 ans, il quitte le groupe pour entamer une carrière solo. Ses influences musicales sont multiples : de Los Visconti (folklore argentin) à... Metallica, en passant par Carlos Gardel, Led Zeppelin et Jimi Hendrix. Il arrive à Los Angeles en 1998 et fait paraître son premier album solo en 2000 : « Fijate bien » qui allie cumbia (genre musical colombien dominé par les percussions et les flûtes), salsa, rock et funk. Suite à cet album dont les thèmes principaux sont la violence, la conscience sociale et la perte d'être chers, Juanes est nominé sept fois aux « Latin Grammy Awards ». Trois récompenses lui sont décernées dont celle de « Meilleur Nouvel Artiste de l'année ». En 2002, il sort un nouvel album : « Un Dia normal » (« Une journée ordinaire »), qui évoque la famille, l'amour, la passion et la spiritualité, et dans lequel figure un duo avec Nelly Furtado sur « Fotographía ». Le premier single issu de cet album est « A Dios le pido » (« Je demande à Dieu »), une prière pour la paix qui devient numéro 1 dans 12 pays sur 3 continents différents et qui restera pendant 47 semaines dans le classement « Hot Latin Tracks » du Billboard. Dans son pays natal, la chanson sera numéro 1 pendant 4 mois consécutifs, reléguant au rang de « faire valoir » la plantureuse Shakira... « Un Dia normal » est un immense succès puisqu'il est certifié « Disque de Platine » en Colombie, au Mexique et en Espagne ainsi que sur le marché latino-américain des Etats-Unis. Dès sa sortie, il est à la deuxième place du « Top Latin Albums » du Billboard. Juanes est nominé dans trois catégories différentes aux « Latin Grammy Awards » de 2002 pour la chanson « A Dios le pido » : « Chanson de l'année », « Meilleure chanson rock » et « Meilleure vidéo musicale ». L'album suivant « Mi sangre » (2004) est celui qui va permettre à Juanes de se faire connaître hors de ses frontières, surtout avec le titre emblématique « La Camisa Negra ». 4.000.000 d'exemplaires de cet album trouveront acquéreurs de par le monde dont 300.000 rien que pour la France. Deux autres titres se démarquent également : « Sueños » et « Que pasa ? » dans lesquels il aborde la bêtise des conflits sur notre planète. Enfin, en 2007, c'est « La Vida Es un Ratico » qui aboutit dans les bacs des disquaires, un quatrième album solo plus latino-rock que jamais. Juanes aborde également un nouveau look : sa longue chevelure désordonnée fait désormais place à une coiffure mieux soignée et plus courte. L'album, quant à lui, est sans surprises, c'est la « bonne vieille recette » avec toujours des rythmes effrénés et très dansants (« Clase de amor » et « Tres »), alternés avec de gentilles ballades. 

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 19:25

Je vous emmène dans un nouveau voyage musical à travers le temps avec...

Alibert : « On a le béguin... pour Célestin » (1932) : chanson extraite de l'opérette « L'auberge du cheval blanc » avec des paroles de Lucien Besnard et René Dorin sur une musique de Robert Gilbert.  Né en 1889, Henri Allibert monte à Paris à l'âge de 19 ans. C'est après la Première Guerre Mondiale qu'il s'affirme comme fantaisiste et fait disparaître son prénom pour se faire appeler tout simplement Alibert. Il connaît le succès à partir de 1928 au moment où il enregistre une chanson de son beau-père Vincent Scotto : « Mon Paris ». Il va jouer dans plusieurs opérettes : « Elle est à vous » (1929), « Au pays du Soleil » (1932), « Les arènes joyeuses », « Trois de la marine » (1934), « Un de la Canebière » (1935) et « Les gangsters du Château d'If » (1936). Il est encore à l'affiche d'autres œuvres durant le second conflit mondial : « Ma belle Marseillaise » (1940), « Le Port du Soleil » (1941), « Les Gauchos de Marseille » (1943)...  A partir de 1945, quelque peu délaissé par le public, il réoriente sa carrière vers la composition et devient directeur du « Théâtre des Deux-Ânes ». Il décède en 1951 à l'âge de 62 ans. Jenny Hélia, quant à elle, nous a quittés en 1992, à l'âge de 86 ans. Elle commence à chanter à l'âge de 8 ans et à 16 ans, elle interprète des petits rôles dans les revues marseillaises de l'Alcazar. C'est Alibert qui la repère afin qu'elle joue à ses côtés dans « Au pays du Soleil ». Actrice de premier plan durant les années 30, sa filmographie comprend notamment « L'aiglon » de Victor Tourjansky (1931), « Tartarin de Tarascon » de Raymond Bernard (1934), « La bête humaine » de Jean Renoir, « Un de la Canebière » de René Pujol (1938). Elle reprend sa carrière après la Seconde Guerre Mondiale dans « Le Gardian » de Jean de Marguenat (1945), « L'école buissonnière » (1948) et « La belle que voilà » (1949) de Jean-Paul Le Chanois. Durant les années 50, elle est notamment à l'affiche de « Manon des sources » de Marcel Pagnol (1952) et d' « Honoré de Marseille » de Maurice Régamey (1956). Elle tourne son dernier film en 1967 dans « Ce sacré grand-père » sous la direction de Jacques Poitrenaud.  

 

Lucienne Boyer : « Mon cœur est un violon » (1945) : née à Paris en 1901, elle est tout d'abord modiste comme le fut sa mère. Elle fait ses débuts dans la chanson en 1916-1917 et aboutit au Concert Mayol où elle se fait remarquer par le producteur américain Lee Schubert qui l'engage pour une tournée de 9 mois. Elle deviendra très populaire aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. Elle revient à Paris en 1928 et enregistre son premier disque « Tu me demandes si je t'aime ». Son premier grand succès sera « Parlez-moi d'amour » en 1930 suivi par d'autres comme « Un amour comme le nôtre », « Sans toi », « Si petite », « Les prénoms effacés »... et « Mon cœur est un violon ». Mais avant ce nouveau « tube », elle repart en 1934 pour chanter au Rainbow Room et au Little Theater de la 44ème Rue à New-York. Son cœur se partagera entre la France et les Etats-Unis et elle effectuera de nombreux aller et retour en compagnie de Jacques Pills, son second mari. Elle continuera sa carrière jusqu'au tout début des années 60 pour ne plus réapparaître qu'en 1976 à l'Olympia avec sa fille Jacqueline où elle interprétera ses plus belles chansons dont « Parlez-moi d'amour » et « Mon cœur est un violon » qu'elle chantera également en duo avec Claude François, à sa demande exceptionnelle, au cours de son émission « La bande à Cloclo » du 11 juillet 1976. Elle décède à Paris le 6 décembre 1983.  

 

   


 

Francis Lemarque : « Marjolaine » (1957) : auteur de près de 400 chansons, Francis naît le 25 novembre 1917 à Paris dans un petit deux pièces au-dessus du bal des Trois Colonnes. Son frère Maurice et sa sœur Rachel complètent une famille modeste dont la mère est lituanienne et le père, d'origine polonaise, exerce le métier de tailleur pour dames. Il quitte très tôt l'école pour travailler en usine à l'âge de 11 ans. Marqué par l'ambiance des bals musette, Maurice et Francis forme un duo « Les frères Marc » et font la connaissance de Jacques Prévert. Joseph Kosma les accompagnera même comme pianiste à leurs débuts. En 1940, il rencontre Jacques Canetti qui devient son imprésario et entreprend quelques tournées en Afrique du Nord avec Django Reinhardt. Ayant déjà perdu son père en 1933, il a la douleur d'apprendre la mort de sa mère déportée à Auschwitz en 1943. Au lendemain de la guerre, Francis Lemarque commence sa carrière de chansonnier dans des cabarets de Saint-Germain-des-Prés. Il se marie en 1946 et assiste pour la première fois à un spectacle d'Yves Montand dont il fait la connaissance par l'entremise de Jacques Prévert. Montand est conquis par le talent d'écriture de Francis et décide rapidement d'interpréter ses compositions : « Je vais à pied », « Ma douce vallée », « Bal petit bal »... parmi la trentaine de chansons que Francis lui dédie. Dans les années 50, sa popularité s'affirme et il sera même censuré pour sa chanson « Quand un soldat ». Pas atteint du tout par la vague « Yé Yé », Francis Lemarque passe allègrement les années 60 et parvient à rester dans la mémoire collective par ses fréquents passages à la télévision et à ses nombreuses tournées qui, dès le début de la décennie suivante, seront axées sur un concept appelé « Paris Populi » composé de chansons et de séquences vidéo. L'Académie Charles Cros lui décerne d'ailleurs un Grand Prix pour ce spectacle en 1973 auquel j'ai assisté au Palais des Beaux-Arts de Charleroi le 19 février 1979. Ensuite, il collabore avec Romain Didier sur plusieurs albums et fête ses 75 ans dans un des plus célèbres bals de Paris, le Balajo, dans la rue de son enfance. Il se produit une dernière fois pour deux récitals en octobre 1998 au Théâtre de l'Est Parisien. Il s'éteint le 20 avril 2002 à la Varenne Saint-Hilaire, dans sa demeure des bords de Marne, où il résidait depuis les années 50.

   

 

Gilles Dreu : « Alouette-Alouette » (1968) : né à Dreux dont il tirera son nom d'artiste (sans le « x » qu'il trouvait disgracieux), le petit Gilles accompagne ses parents en Afrique avant de s'établir à Marseille au début des années 50. Attiré par le sport, il délaisse les études au profit du rugby, de l'athlétisme, de la lutte gréco-romaine et de la natation. Il veut devenir professeur en éducation physique. Déporté en Algérie durant son service militaire, il monte pour la première fois sur les planches à Oran pour y gagner un concours de chant en interprétant « Quand on n'a que l'amour » de Jacques Brel. Dans les années 60, il débute au « Tire-Bouchon » et pour se présenter, il se nomme « Dreux »... dont il abandonnera la dernière lettre. Son charisme et sa voix chaude sont ses alliés dans ses périples de cabaret en cabaret. Il rencontre Bernard Dimay, François Deguelt et fréquente un jeune débutant promis à une très belle carrière : Serge Lama. Il signe un contrat chez « Riviera » en 1962 et enregistre 3 45 tours « 4 pistes » qui ne rencontreront pas le succès escompté. En 1966, Hugues Aufray lui propose d'adopter un autre style musical. « Viva Zapata » se fait plus entendre mais c'est surtout « Alouette-Alouette » qui décroche la timbale en 1968. Les portes de l'Olympia s'ouvrent devant lui et il assure la première partie d'Yvan Rebroff. Il étoffe son répertoire avec d'autres belles chansons telles « Pourquoi Bon Dieu », « La Mégère apprivoisée », « Ma mère me disait », « Moïse » (qu'il chante avec Nicole Croisille), « Descendez l'escalier »... En 1970, il fait « Bobino » avec Marie Laforêt et investit dans un camp de loisirs dans les Yvelines avec Gérard Klein en 1973. Il y laissera beaucoup d'argent ! Il parvient à se « renflouer » en devenant animateur d'une émission à Télé Monte-Carlo où il présente « Jamais Dreu sans toi » dans laquelle il reçoit aussi bien Johnny Hallyday que... Raymond Poulidor ! Il entreprend de nombreuses tournées en Belgique, en Suisse, au Québec et également dans quelques pays africains. Les années 80 sont plus discrètes, il prend la direction du département « Communication » à la station thermale de Vichy mais n'abandonne pas la chanson pour autant. Il écrit un livre et sort une compilation de ses succès chez « Carrère » qui lui permet de se faire inviter par le « gotha » des animateurs télé de l'époque : Drucker, Sabatier, Sébastien et Martin.  La dernière décennie du XXème siècle est agrémentée de concerts mais aussi de 2 albums : « Terre de lumière » et « Les chansons de mes 20 ans » qu'il écume chez Pascal Sevran. Son dernier enregistrement « Chanter pour elle » remonte à 2002-2003 qu'il a écrit entièrement à l'exception de la chanson générique que lui a offert Didier Barbelivien et dont il a confié la production à Pierre Billon. Gilles Dreu a fait partie dernièrement de la troupe « Age tendre et Tête de Bois » dont la tournée en France et en Belgique a rencontré un formidable succès. Des milliers de spectateurs ont pu ainsi revoir cet agréable artiste, à la silhouette toujours aussi svelte et dont le sourire éclatant n'a pas été altéré par le temps qui passe...  

Buggles « Video Kill The Radio Star » (1979) : Geoff Downes et Trevor Horn étaient les deux membres de ce groupe formé en 1977 et dissous en 1981 après seulement deux albums. Cette chanson fut classée n° 1 dès sa sortie, notamment en France et en Angleterre et fut la première à être retransmise sur MTV lors du lancement de la chaîne le 1er août 1981. Issue de l'album « The Age Of Plastic », elle fut très largement diffusée en radio et occulta les autres titres, excepté « Living In The Plastic Age » qui connut également un certain retentissement. Le deuxième album, « Adventures In Modern Recording » parut en 1981 alors que les deux musiciens avaient incorporé le groupe « Yes » pour l'enregistrement de « Drama », en remplacement de Jon Anderson et Rick Wakeman. Le morceau « I Am A Camera » sortit en « single » et fut carrément le seul à être plébiscité par les programmateurs radios. A la séparation du groupe, Geoff Downes intégra la formation « Asia » et conçut quelques albums en solo tandis que Trevor Horn se recycla, avec succès, en producteur (il fut notamment le producteur de « Yes », Grace Jones, « Frankie Goes To Hollywood », « ABC », Lisa StansfieldSeal,...). Les « Buggles » se retrouvèrent en novembre 2005 pour un gala en l'honneur des 25 ans de carrière de Trevor Horn comme producteur. A cette occasion, ils interprétèrent les deux chansons qui firent leur renommée, « Video Kill The Radio Star » et  « Living In The Plastic Age ».

   

 

Kim Carnes :« Bette Davis Eyes » (1981) : née le 20 juillet 1945 à Pasadena, aux Etats-Unis, Kim commence à se faire connaître en 1972 avec la parution d'un premier album, « Rest On Me ». Elle poursuit sa carrière en sortant régulièrement des albums mais ne parvient pas à se faire une place au soleil, c'est vrai qu'on la confond souvent avec Bonnie Tyler pour son timbre de voix rocailleux, si particulier. Elle doit attendre 1981 pour enfin goûter aux saveurs de la gloire avec cette chanson extraite de « Mistaken Identity » pour laquelle elle est remerciée par Bette Davis en personne qui lui témoigne sa reconnaissance pour cette composition. Pour la petite histoire, celle-ci fut écrite en 1974 mais Kim Carnes ne l'enregistrera que sept ans plus tard lorsque l'arrangeur Bill Cuomo la lui représente avec une instrumentation plus moderne. Son 13ème et dernier album à ce jour « Chasin' Wild Trains » remonte à 2004.

   

 

Enigma : « Sadeness » (1990) : Michael et Sandra Cretu sont à l'origine de ce projet musical dont le septième et dernier opus « Seven Lives Many Faces » est sorti cette année. Le premier album « MCMXC a.D. » paru en 1990 fut un très gros succès de par sa conception originale mêlant adroitement chants grégoriens et musique composée essentiellement de sons électroniques. Par la suite, il ajoutera des sonorités orientales (pour « The Cross Of Changes » et « Le roi est mort, vive le roi ») et électroniquement plus expérimentées (pour « Screen Behind The Mirror »« Voyageur » et « A Posteriori »). Les thèmes les plus souvent abordés sont l'amour, la foi en Dieu et l'innocence alors que la première réalisation était carrément axée sur la sexualité. La « griffe » Michael Cretu est reconnaissable sur chaque album qu'il réalise : une introduction musicale est suivie d'une voix féminine qui vous invite à un nouveau voyage... On ne change pas une bonne vieille recette...

   

 

Gerald de Palmas « Regarde-moi bien en face » (2000) : extrait de l'excellent album « Marcher dans le sable » qui comporte, outre cette formidable chanson, « Une seule vie »« J'en rêve encore » et « Tomber »Gerald de Palmas est un artiste attachant dont la seule passion est de faire partager sa musique. Né le 14 octobre 1967 à Saint-Denis de la Réunion, il a grandi en voulant absolument devenir musicien. C'est avec « La Dernière Année » qu'il acquiert la notoriété en 1995, surtout avec le titre « Sur la route ». L'album suivant, en 1997, « Les lois de la nature », déçoit mais il ne se décourage pas et trois ans plus tard, c'est le carton plein avec « Marcher dans le sable » auquel participent Jean-Jacques Goldman et Maxime Le ForestierJohnny Hallyday le recrute pour son double album « A la vie, à la mort » pour lequel il lui concocte pas moins de 7 chansons dont 5 seront finalement retenues : « Marie »« Personne d'autre »« L'instinct »« Un homme libre » et « Elle veut ma vie ». Après un « Live 2002 » très apprécié, paraît « Un homme sans racines » en 2004, plus intimiste, plus dépouillé dont « Elle danse seule » se démarquera. 630.000 exemplaires seront vendus (double disque de platine)... Voilà qui donne encore un fameux stress à Gerald de Palmas obligé de se surpasser pour son prochain album... dont le mystère plane toujours sur sa parution puisqu'à l'heure actuelle, il est toujours à la recherche d'une nouvelle maison de disques suite à sa rupture d'avec « Universal » !

 

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 17:38

Voici une nouvelle rubrique qui, je pense, fera plaisir aux nostalgiques... Elle s'intitule...

et a trait aux anciennes chansons d'avant et après la guerre pour lesquelles j'ai vraiment eu un coup de cœur. Mais cette rubrique ne s'arrête pas là, elle s'étendra également aux années 50, 60, 70, 80, 90 et 2000 avec une chanson se rapportant à chaque décennie. Chaque vidéo que je vous présenterai sera, comme à l'accoutumée, accompagnée d'un petit commentaire sur l'artiste (ou le groupe) concerné. Et maintenant, place à... LA MUSIQUE POUR TOUJOURS !



Johnny HESS : « Je Suis Swing » (1938)

Né en Suisse en 1915, il forma un duo en 1934 avec Charles Trenet. Il fut à la base du « zazou » qui désignait les jeunes excentriques, passionnés de jazz, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Ses autres grands succès furent : "J'ai Sauté La Barrière" (que j'aurais bien voulu vous proposer mais la vidéo ayant été retirée, j'ai dû me "rabattre" au dernier moment sur le présent titre !), « Rythme », « Ils sont zazous », « Mettez-vous dans l'ambiance » et « Sweet, sweet, sweet ». Trop imprégné dans son style, le public le délaissera progressivement au profit de Pierre Dudan, Georges Ulmer, Luis Mariano, Georges Guétary et Yves Montand. Il ouvrira une boîte « Le Jimmy's » où débutera un certain Henri Salvador. Il décède à Paris en 1983.



Léo MARJANE : « Je Suis Seule Ce Soir » (1941)



Léo Marjane est née le 27 août 1912. C'est Jean Bérard, le directeur de Pathé-Marconi qui la remarque dans un cabaret « Le Shéhérazade » où elle envoûte les spectateurs par sa voix chaude de contralto.

C'est en 1941 qu'elle remporte un vif succès avec une très jolie chanson dans laquelle s'identifient de nombreuses femmes dont le mari est emprisonné en Allemagne. Au début des années 50, elle abandonne le monde de la chanson pour se consacrer à l'élevage des chevaux dans le Gâtinais. Pratique qu'elle exerce toujours actuellement malgré son noble âge.  




Dario MORENO : « Si Tu Vas à Rio » (1958)

d'origine turque, il enregistre son premier disque chez Odéon à l'âge de 27 ans. Détenant une forte voix de ténor, il connaît la célébrité grâce à des reprises de chansons de Charles Aznavour et Gilbert Bécaud. Il se spécialise également dans le répertoire latino-américain. Ses autres grandes chansons furent : « Quand elle danse » (1956), « L'air du brésilien » (1956), tiré de l'opérette « La Vie Parisienne » d'Offenbach, « Coucouroucoucou » (1958), « Tout l'amour » (1959). Il décède peu après la création de « L'Homme de la Mancha » qu'il jouait aux côtés de Jacques Brel. Il n'avait que 47 ans.

Cette chanson est également un souvenir d'enfance... Mes parents sortaient à l'époque dans un « café concert » appelé « La Bagatelle » à Charleroi tenu par un ami, Franz Gilson. Sachant que ce succès de Dario Moreno était l'une des chansons préférées de mon père, le gérant faisait en sorte que dès qu'il voyait mes parents pénétrer dans l'établissement, il interrompait le morceau joué et indiquait au chef d'orchestre d'entonner le fameux air... 

 

 


PROCOL HARUM : « A Whiter Shade Of Pale » (1967)

Dès sa sortie, ce disque se classe à la première place du hit parade britannique et est n° 5 aux Etats-Unis.

Groupe à tendance « rock progressif », Procol Harum est fondé par le pianiste/chanteur Gary Brooker et le parolier Keith Reid.

Fréquemment animé de changements de musiciens, le groupe se disloque en 1977 pour faire un « comeback » en 1991.

Leur dernier album remonte à 2003 mais ils n'auront jamais réussi à rééditer cet inoubliable succès.

 
DAN THE BANJO MAN : « Dan The Banjo Man » (1974)

Ce titre réalisé par le multi-instrumentiste Phil Cordell fut composé initialement pour une publicité de jus d'orange. Il devint un hit phénoménal en Allemagne et sa popularité dépassa les frontières puisqu'il fut également très bien accueilli en Belgique. Ce disque a une connotation un peu particulière pour moi...

 


Dès l'âge de 10-11 ans, je voulais faire une carrière d'animateur radio. Je créais des émissions fictives, je prenais un gros stylo à bille autour duquel je nouais une vulgaire ficelle et je présentais le programme... en direct, s'il-vous-plaît ! Et lorsque je découvris cette sympathique mélodie, je m'empressai d'acheter le 45 tours avec mes petites économies pour le faire tourner sur le vieux « pick-up » de mes parents en guise d'indicatif d'ouverture à mon émission qui s'appelait... je vous le donne en mille... « La Musique Pour Toujours »...

Voilà l'origine de l'appellation de mon blog... En somme, grâce au net et surtout à Over-blog, j'ai quelque part réalisé mon rêve...

Jona LEWIE : « Stop The Cavalry » (1980)

il commença sa carrière au début des années 70 au sein du groupe « Brett Marvin & The Thunderbolts ». Cette formation connut un succès notoire avec le titre « Seaside Shuffle » sous un autre nom : « Terry Dactyl & The Dinosaurs ».

 


Par la suite, il signa un contrat chez le label « Stiff Records » pour démarrer une carrière solo en 1978. Cette marque de disque regroupait des noms aussi prestigieux que Lena Lovitch, Madness ou encore Ian Dury. Son plus gros succès fut incontestablement « Stop The Cavalry » aux sonorités « noëlesques » imbibées de reconnaissables grelots... Il ne fera en tout et pour tout que 3 albums dont le dernier date de 1982... A quand le « comeback » ?


TEN SHARP : « You (Were Always On My Mind) » (1992)

assurément le plus gros, si pas l'unique succès de ce groupe néerlandais composé de Niels Hermes aux claviers et de Marcel Kapteijn à la guitare et au chant.

Extrait de leur album « Under The Water-Line », cette chanson grimpa très vite dans les hits parades européens pour se retrouver, pendant deux semaines, n° 1 au Top français et n° 3 en Suisse.

Leur dernier opus en date « Stay » remonte à 2003.
 


Daniel LÉVI  : « L'Envie d'Aimer » (2000)
l'une des plus belles voix de la nouvelle génération de la Chanson Française. Né à Constantine le 26 août 1961, Daniel s'est mis très tôt à la musique, étudiant même le piano durant 10 ans ! Bercé par les arias et les sonates qui lui donneront ce timbre de voix aussi subtil que puissant, il se concentrera surtout sur le jazz, la soul ou le rhythm'n'blues. Fan de Nat King Cole et de Stevie Wonder,  il sort son premier disque en 1983 mais l'accueil est plus que mitigé et il est obligé de courir le cachet dans des bars parisiens ou sur les plages de la Côte d'Azur et d'Outre Mer. C'est pourtant une rencontre improbable qui va vraiment faire démarrer sa carrière : Gloria Gaynor, l'une des Reines du Disco, l'engage pour assurer la première partie de sa tournée européenne. Et c'est le déclic : en 1991, Catherine Lara le recrute pour « Sand et les Romantiques » et, dans la foulée, les Studios Disney le sollicitent pour la chanson générique du dessin animé « Aladdin ». Mais il devra encore patienter avant de connaître la consécration. C'est à l'aube des années 2000 qu'il décroche le rôle de Moïse dans la comédie musicale « Les Dix Commandements » qui le propulse au rang de vedette confirmée. Après un album de transition sorti en 2002, il s'entoure de la bande à Obispo pour effectuer un retour à la mesure de son talent : « Le Cœur Ouvert » paraît le 31 janvier 2005, empli de beaucoup de simplicité et de sensibilité propres aux qualités humaines de son interprète...

En ce 26 septembre 2008, un grand monsieur nous a quittés... Marc MOULIN est parti sans rien dire, sur la pointe des pieds. Je voulais lui rendre hommage tout simplement par cette vidéo « Into The Dark ».  Je reviendrai plus tard sur le parcours de ce musicien hors normes. Salut, Marc...

 

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